Un assistant médical a été arrêté à son tour pour avoir aidé une sage-femme accusée d’avoir pratiqué des « avortements illégaux » au Texas, aux Etats-Unis, où l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est quasi interdite, ont annoncé mardi 18 mars les autorités locales.
Le procureur général du Texas, Ken Paxton, avait fait savoir la veille que Maria Margarita Rojas, une sage-femme de 48 ans, était inculpée pour avoir réalisé des avortements dans trois cliniques de Houston dont elle est propriétaire.
Il s’agit de la première personne poursuivie au pénal dans cet Etat du Sud comptant l’une des législations anti-IVG les plus restrictives du pays depuis que la Cour suprême a annulé la garantie fédérale du droit à l’avortement en 2022.
José Manuel Cendan Ley, un assistant médical de 29 ans, a été arrêté pour avoir aidé Mme Rojas à « pratiquer au moins un avortement illégal » et pour « exercice illégal de la médecine », selon un communiqué du bureau du procureur général.
IVG interdite même en cas de viol
« Je continuerai de me battre pour protéger la vie et veillerai à ce que toute personne violant les lois provie de notre Etat soit tenue responsable », a déclaré Ken Paxton.
Au Texas, l’avortement est interdit même en cas de grossesse consécutive à un viol ou un inceste. Une seule exception : quand la vie de la femme enceinte est menacée – un critère qui n’est pas défini avec précision, dénoncent les défenseurs du droit à l’avortement.
Une médecin de New York a été condamnée à une amende de 100 000 dollars (92 000 euros) au Texas et est poursuivie au pénal dans l’Etat voisin de Louisiane pour avoir prescrit des pilules abortives à distance à des patientes résidentes de ces territoires.
Dans ces Etats conservateurs, les femmes qui souhaitent avorter n’ont qu’une alternative : se rendre dans un Etat qui les y autorise ou obtenir des pilules abortives par correspondance.