« J’ai chialé comme une madeleine » : les skippers du Vendée Globe aussi fêtent Noël

36 marins sont encore en lice pour l’édition 2024 du Vendée Globe.

Entre le Pacifique et l’Atlantique, ils n’en oublient pas de fêter Noël.

Repas de fête, cadeaux… Chacun a sa technique pour faire du 25 décembre un jour pas comme les autres.

Ils ont beau être en plein été austral, dans l’hémisphère sud, les skippers du Vendée Globe célèbrent eux aussi Noël. Partie le 10 novembre des Sables-d’Olonne (Vendée), la tête de la flotte commence à remonter l’océan Atlantique. Si la compétition fait toujours rage, chacun a trouvé sa technique pour égayer les fêtes de fin d’année, malgré les 12.000 km qui les séparent de leurs proches.

Yoann Richomme (Paprec Arkéa), actuellement en tête du classement à la mi-journée ce mardi 24 décembre, s’est offert le plus beau des cadeaux. Il vient de franchir le cap Horn, au sud du continent américain, après seulement 43 jours, 11 heures et 25 minutes de navigation, pulvérisant ainsi le précédent record d’Armel Le Cléac’h, établi à 47 jours. « Quel moment ! C’est absolument génial. Trop bien ce tour du monde », réagit le Fréjusien dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. 

Il a même eu le droit à une météo très clémente, dans l’une des zones de la planète les plus redoutées habituellement : « Voir toute la chaîne de montagnes derrière, enneigée, c’était magnifique. Encore trois bonnes semaines pour remonter » et peut-être remporter la course ? Mais le pari n’est pas gagné d’avance car Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) talonne Yoann Richomme. Seulement neuf minutes les séparent.

Un repas de fête même sans dinde aux marrons

D’autres marins ont choisi de s’octroyer quelques heures de repos pour préparer leur réveillon de Noël. Tanguy Le Turquais (Lazare), qui a connu une importante avarie la semaine dernière, en profite pour créer une petite ambiance musicale à bord de son Imoca, en apprenant à jouer de l’harmonica. Et tant pis si c’est faux, il n’y a pas de voisin !

La palme du meilleur déguisement revient certainement à Antoine Cornic (Human Immobilier). Bloqué en queue de peloton (32ᵉ place), il a transformé son ciré imperméable en manteau de père Noël. « Je viens pour livrer des cadeaux », s’amuse-t-il. Quelques heures plus tard, c’est habillé d’un pull de Noël qu’on le retrouve devant sa caméra, en train d’installer quelques guirlandes dans son poste de pilotage. « Joyeux Noël ! », s’écrie-t-il. De son côté, Denis Van Weynbergh (D’Ieteren Group), qui a installé un sapin dans son bateau, s’échauffe la voix sur l’air de « Petit papa Noël », un bonnet rouge sur la tête.

Les familles des skippers avaient aussi pris soin de cacher quelques cadeaux à bord. Fabrice Amedeo (Nixans-Wewise) les a déjà ouverts : « une petite mouette qui attend le soleil pour battre des ailes et, alors là j’ai chialé comme une madeleine, des messages de mes proches et de ma famille » regroupés dans un épais album photo.

Reste à se pencher sur le plus important : le repas du réveillon (nouvelle fenêtre). Exit la dinde aux marrons, Éric Bellion (Stand as one – Altavia) se régale avec « un petit gésier avec des pâtes, ça sent super bon ». Un esprit de fête qui a de quoi remonter le moral de tous ces sportifs, sur le point d’accomplir un exploit d’ici à quelques semaines : boucler un tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance.