- Une attaque d’abeilles d’une ampleur rarissime est survenue dimanche 6 juillet à Aurillac (Cantal).
- Plus de vingt personnes ont été piquées, dont certaines se trouvent dans un état très grave.
- Les équipes de TF1 se sont rendues sur place et ont rencontré deux victimes.
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Le 13H
Un incident aussi soudain qu’inattendu. Dimanche 6 juillet, vers 9 heures du matin, des dizaines de milliers d’abeilles ont subitement envahi l’avenue principale d’Aurillac (Cantal). En tout, vingt-quatre personnes ont été piquées, dont trois, grièvement touchées, ont été hospitalisées. L’une d’entre elles a été atteinte à vingt-cinq reprises.
« On a vu une dame devant la boulangerie entièrement recouverte d’abeilles. Les abeilles se sont comme dédoublées et se sont jetées sur nous. Moi, je suis piquée partout, dans la tête, sur le corps. Impossible de s’en débarrasser, on ne pouvait même pas s’aider »
, témoigne une victime rencontrée par notre équipe dans le reportage du JT de TF1 visible en tête de cet article. Même son de cloche du côté de son amie, qui se trouvait également sur place au moment fatidique. « Moi, j’ai été piquée à la tête, aux bras, aux jambes, sur la poitrine, dans le dos, sur les cervicales. J’ai eu une grosse dizaine de piqûres »
, raconte-t-elle. « Ils nous ont gardées en observation en attendant de voir. Après, on a pu rentrer chez nous normalement »
, ajoute-t-elle.
« Un arrêt respiratoire »
« Les secours ont été confrontés à certaines difficultés, notamment de prise en charge de victimes qui étaient forcément très affolées et avec, pour certaines, une atteinte relativement grave »
, explique, de son côté, le lieutenant-colonel Michel Cayla, responsable du groupement territorial du SDIS 15. « Il a fallu extraire d’urgence une victime qui était en arrêt respiratoire et qui a été réanimée dans l’ambulance par les premiers intervenants »
, précise le pompier face à notre caméra.
Les ruches à l’origine de ces faits étaient installées sur les terrasses d’un hôtel depuis plusieurs années. L’apiculteur qui en est responsable a été entendu par les forces de l’ordre. Selon les premiers éléments d’enquête, les ruches respectaient a priori la bonne distance de sécurité. Il n’y aurait donc pas d’erreur humaine.
Alors, comment expliquer la soudaine agressivité de ces insectes ? L’hypothèse privilégiée est celle de frelons asiatiques : une attaque de leur part aurait entraîné des réactions en chaîne du côté des abeilles. « Ce qu’il faut savoir chez les abeilles, c’est que quand l’une d’entre elle pique une personne ou un animal, le venin va déclencher une forme d’excitation chez ses congénères. Ce sont des phéromones qui vont se répandre et accentuer l’agressivité »
, confirme Christian Carrier, président d’Apicantal, le syndicat des apiculteurs du Cantal. Il s’agit en quelque sorte d’un signal d’alarme, lequel va déclencher une réponse forte de la part de la colonie. D’où le phénomène d’essaim observé ce dimanche.
Les apiculteurs rappellent que les accidents liés à des ruches en ville sont rarissimes.