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« J’ai perdu 46 ans de travail » : ruinées, des victimes présumées du « Madoff de Saint-Briac » témoignent

Espace PressePar Espace Pressejuillet 7, 2025
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  • Au total, 493 personnes estiment avoir été flouées par Pascal N., dit le « Madoff de Saint-Briac », soupçonné de leur avoir soutiré 106 millions d’euros.
  • L’accusé se dit lui-même victime d’une escroquerie et a déposé plainte.
  • Plusieurs de ses victimes présumées évoquent les lourdes conséquences de la perte de leurs économies auprès de « Sept à Huit ».

Suivez la couverture complète

Sept à huit

En 2015, le quotidien économique Les Échos lui consacrait un article flatteur, titré « le trader aux pieds dans l’eau ». Dix ans plus tard, les médias le surnomment le « Madoff de Saint-Briac », en référence à la petite cité balnéaire bretonne où l’ex-informaticien Pascal N. s’est établi en 2008, ainsi qu’à Bernard Madoff, l’homme d’affaires américain ayant fait perdre 65 milliards de dollars à ses clients, dans le cadre d’une fraude colossale restant, à ce jour, le plus gros scandale financier de l’histoire. La culpabilité de Pascal N. n’a, elle, pas été établie. Mais il est accusé par 493 personnes de leur avoir soutiré 106 millions d’euros, via un schéma similaire à celui utilisé par le Madoff originel, appelé, dans le jargon, la pyramide de Ponzi.

« Je pense aux investisseurs jour et nuit. Je ne m’excuserai jamais assez pour ce qui est arrivé, mais je fais aussi partie des victimes. Je maintiens avoir été escroqué par un courtier luxembourgeois », se défend l’intéressé auprès de TF1, dans le reportage de « Sept à Huit » visible en tête de cet article, affirmant avoir lui-même déposé plainte… Celles et ceux qui le poursuivent maintenant en justice, également pour escroquerie, lui reprochent d’avoir sciemment menti quand sa société de gestion de patrimoine, Émeraude Friends, leur avait garanti un retour sur investissement à des taux d’intérêt alléchants… Avant de mettre la clé sous la porte en mars dernier, les 106 millions d’euros placés par ses clients s’évaporant dans la nature. 

Parmi les près de 500 plaignants, de riches entrepreneurs, dont un qui a perdu à lui seul 10 millions d’euros, mais surtout de modestes épargnants, ayant confié les économies de toute une vie. Alexia, une commerciale de 32 ans, avait touché l’année dernière une donation de 47.000 euros de la part de son père, qui lui a alors conseillé de l’investir dans l’entreprise de placement en bourse gérée par Pascal N. « Mon père me dit que lui a placé de l’argent dans cette société et que ça fonctionne bien. Donc zéro raison de se méfier. La fourchette des taux d’intérêt, c’était entre 10 et 27%. C’était beaucoup plus intéressant que ce qu’on pouvait avoir en banque. Alors j’ai placé l’intégralité de la donation. Honnêtement, on gagne 1.800 euros par mois. On vit avec le strict minimum. Cet argent-là, c’était pour les études des enfants », raconte la mère de famille désabusée.

Alexia se souvient douloureusement du moment où elle a appris la disparition du gérant et des fonds d’Émeraude Friends : « Sur le coup, on n’y croit pas. Je me revois dans mon lit en train de lire le mail… Je regarde mon mari, je pense qu’il y a une erreur, du coup j’appelle mon papa et la seule chose qu’il me dit c’est ‘oui, apparemment, il est parti avec tout’. Là, on réalise que tout est perdu. » Au début, les intérêts tombaient chaque mois, les investissements des nouveaux clients permettant de payer les anciens, jusqu’à la liquidation judiciaire, consécutive à la cessation des paiements : le fameux effondrement de la pyramide de Ponzi, qui survient fatalement quand il ne reste plus assez de capitaux pour verser les intérêts promis.

Alexandre, âgé de la soixantaine, a lui aussi perdu très gros. Pour assurer sa retraite, ce maçon avait cru bon de vendre son entreprise d’une quinzaine de salariés, puis d’investir aussitôt les plusieurs centaines de milliers d’euros ainsi acquis dans cette société dont il avait entendu tant de bien par le bouche-à-oreille. « Aujourd’hui, je vais très mal. Mon cerveau est toujours occupé, on ne pense plus qu’à ça… En même pas un an, j’ai perdu 46 ans de travail. Une vie de dur labeur, à travailler 13 heures par jour, les samedis, les dimanches, pour essayer de créer quelque chose et partir à la retraite avec un petit pécule. Pour être bien. Et puis, au final, tout ça, c’est foutu en l’air. Maintenant, je n’ai plus les moyens, donc je vais être obligé de travailler encore et encore. Tant que ma santé me le permet, je continuerai, je n’aurai pas le choix », confie celui qui assure que, sur le moment, rien ne lui avait permis de déceler une éventuelle escroquerie. Pas même sa banque.

« Les gens, maintenant, diront qu’ils vous l’avaient bien dit, que c’était une connerie. Aujourd’hui, c’est facile à dire. Mais pendant dix-sept ans, ce n’était pas une connerie, parce que tout le monde en a profité, insiste-t-il. Mon ami et son entourage y étaient depuis plus de quinze ans. Et ils avaient cette rentabilité. À l’époque, j’entends parler d’Émeraude autour de moi tout le temps. Il y a un comptable, un commissaire aux comptes. Vous savez qu’il y a eu un contrôle fiscal récent. Donc si tout le monde fait son job, il n’y a pas de problème. Pour moi, tous les feux étaient au vert. Et quand je place mon argent là-bas, ma banquière, qui tient à me récupérer, vérifie et me dit qu’il y a un bon bilan, 84 millions de trésorerie, et que ça dure depuis longtemps. Elle me dit même qu’elle ne pourrait pas me proposer mieux. Donc moi, quand je file chez Émeraude, totale confiance. »

Quand il a vu et entendu Pascal N. lors de la dernière assemblée générale des investisseurs, un mois avant la disparition des fonds, Alexandre ne se doutait toujours de rien : « Il était très à l’aise, très souriant. Il serrait la main de tout le monde. Ensuite, il est monté sur scène et a fait son discours. Il parlait de ses placements, affirmait qu’il allait essayer de gagner encore beaucoup plus d’argent, donc beaucoup plus d’intérêts pour les associés. Et puis voilà. Le verre de l’amitié, une bonne tape dans le dos, et un mois et demi après, c’est la catastrophe. » De 2008 à 2025, l’ex-dirigeant et ses complices présumés auraient touché, via un pourcentage sur les rendements, quelque 30 millions d’euros d’honoraires au total, selon les calculs des plaignants.

Dans un courrier de cinq pages adressé à ses investisseurs le 23 mars, Pascal N. révélait avoir investi les 106 millions d’euros en bourse sans prévenir personne, via un courtier luxembourgeois qui n’aurait plus donné de nouvelles quand lui a voulu régulariser la situation, après plusieurs années passées à produire des faux afin cacher cette manipulation… Une explication qui ne tient pas la route pour ses accusateurs, dont les avocats penchent plutôt pour la thèse, moins rocambolesque et plus connue, de la pyramide de Ponzi. Une information judiciaire a été ouverte, fin mars, par le parquet de Paris pour tenter de comprendre par quel moyen ces investissements se sont volatilisés. En attendant, une certitude : même en cas de culpabilité avérée d’Émeraude, ses ex-clients ont très peu de chances, voire aucune, de revoir un jour leur argent.


Hamza HIZZIR | Reportage « Sept à Huit » Julien DUMOND, Pierre-François LEMONNIER

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