Selon le dernier bulletin de Copernicus Climate Change, le mois de janvier 2025 est le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré.
Il a dépassé de 1,75°C les températures moyennes de la période pré-industrielle (1850-1900).
Des données inquiétantes puisque ce nouveau record est battu alors que le phénomène La Niña se développe.
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Nouvelle année, nouveau premier record. Selon le bulletin publié par Copernicus Climate Change (nouvelle fenêtre), jeudi 6 février, le mois de janvier 2025 est le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré. C’est la troisième année d’affilée que ce record est battu. Selon les données de C3S, ce premier mois de l’année a enregistré une température de 13,23°C. C’est 0,79°C plus chaud que sur la moyenne 1991-2020 pour un mois de janvier et 1,75°C plus chaud que la moyenne des températures pré-industrielles (1850-1900). Une situation résumée dans le graphique publié par Copernicus ce jeudi.
La situation est d’autant plus surprenante que ce record intervient alors que le phénomène La Niña – généralement synonyme de léger ralentissement dans la hausse des températures mondiales – est en train de se développer. « Janvier 2025 est un autre mois surprenant, poursuivant les températures record observées au cours des deux dernières années, malgré le développement des conditions La Niña dans le Pacifique tropical et leur effet de refroidissement temporaire sur les températures mondiales. Copernicus continuera à surveiller de près les températures océaniques et leur influence sur l’évolution du climat tout au long de l’année 2025 », a déclaré Samantha Burgess, cheffe adjointe du C3S.
Côté européen, ce mois de janvier a été plus chaud que la normale dans le sud et l’est, mais plus froid que la moyenne en Islande, au Royaume-Uni, en Irlande et dans le nord de la France. « En dehors de l’Europe, les températures ont été plus élevées que la moyenne dans le nord-est et le nord-ouest du Canada, en Alaska et en Sibérie. Elles ont également été supérieures à la moyenne dans le sud de l’Amérique du Sud, en Afrique et dans une grande partie de l’Australie et de l’Antarctique« , pointe encore Copernicus Climate Change.
Concernant les précipitations, le mois de janvier a été globalement plus humide que la moyenne dans l’ouest de l’Europe, avec d’importantes précipitations et inondations dans certaines régions, comme l’ouest de la France. En revanche, les conditions ont été plus sèches que la moyenne dans le nord du Royaume-Uni, en Irlande et dans l’est de l’Espagne notamment.
Cette nouvelle alerte intervient alors que James Hansen, ancien chef climatologue de la Nasa, a publié avec plusieurs scientifiques une étude concluant que certains phénomènes qui sous-tendent le changement climatique ont été sous-estimés. Son équipe estime que « l’objectif des 2°C » de l’Accord de Paris est « mort ». L’un des scénarios ambitieux du Giec, le groupe d’experts du climat mandatés par l’ONU, tablant sur une nette diminution des émissions de gaz à effets de serre permettant possiblement de contenir le réchauffement sous ce seuil, est « aujourd’hui impossible », a encore estimé James Hansen.