Donald Trump fête ses 100 jours à la Maison Blanche.
L’occasion pour le président américain de tirer le bilan du début de son second mandat.
Ce sont les « 100 jours les plus réussis » de l’histoire, a-t-il lancé mardi devant ses partisans.
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Le second mandat de Donald Trump
Les « 100 jours les plus réussis » de l’histoire américaine. Voilà comment Donald Trump a présenté mardi 29 avril son bilan après 100 jours à la Maison Blanche, devant ses partisans rassemblés dans le Michigan. « Nous ne faisons que commencer », a-t-il affirmé, en marquant sur un ton triomphaliste et agressif un début de mandat frénétique, qui a ébranlé le monde et déstabilisé l’Amérique.
« Faire campagne me manque », a lâché le républicain de 78 ans, dans un long discours ressemblant à s’y méprendre à ceux qu’il prononçait comme candidat. Joe Biden « l’endormi », les médias « menteurs », les juges « communistes », les pays alliés qui « nous ont pillés plus que nos adversaires en matière de commerce », les opposants démocrates traités de « gauchistes cinglés », le chef de la banque centrale Jerome Powell qui « ne fait pas du très bon boulot », l’idéologie « woke » et les éoliennes… Toutes les bêtes noires de Donald Trump y sont passées.
Je rends sa grandeur à l’Amérique
Je rends sa grandeur à l’Amérique
Donald Trump
Le président américain a notamment défendu son offensive protectionniste, promesse selon lui d’un nouvel « âge d’or » économique, ainsi que ses opérations d’expulsions d’immigrés en situation irrégulière. « Semaine après semaine, nous mettons fin à l’immigration clandestine », a-t-il assuré (voir vidéo en tête de cet article). « Nous reprenons nos emplois et nous protégeons les grands travailleurs américains dans le secteur de l’automobile. »
« Je dirige le pays et le monde », s’était-il félicité la veille dans un entretien avec The Atlantic (nouvelle fenêtre), en assurant auprès des reporters du mensuel qu’il « passait un très bon moment ». Puis sur ABC, mardi, Donald Trump a promis que « tout ira bien » au sujet des droits de douane, en s’étendant sur la Chine, pays le plus visé par ces taxes. Une « bonne » chose, car Pékin a « mérité » ces droits de douane, a-t-il lancé.
Le président américain en a profité pour balayer les critiques, alors que les sondages d’opinion s’accordent pour constater une glissade abrupte de sa cote de confiance, nourrie principalement par les doutes sur l’économie. « Depuis mon arrivée, les prix ont baissé », a-t-il assuré. « L’essence, les courses, le prix des œufs a baissé. À peu près tout. »
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier dernier, le républicain a signé au total plus de 140 décrets – dont beaucoup ont été bloqués en justice – pour attaquer ses adversaires politiques, lancer une politique d’expulsions massives d’immigrés en situation irrégulière et démanteler la bureaucratie fédérale avec l’aide de son allié milliardaire Elon Musk. « Je fais une chose : je rends sa grandeur à l’Amérique », a-t-il encore affirmé.