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Je suis là pour lui rendre un hommage » : la mère de Jean Pormanove témoigne en exclusivité dans « Sept à Huit

Espace PressePar Espace Presseseptembre 1, 2025
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  • Sa mort en direct le 18 août dernier sur une plateforme vidéo a choqué la France.
  • À longueur de live, Raphaël Graven, alias Jean Pormanove, subissait coups et humiliations de la part de deux acolytes.
  • L’un des participants aux vidéos, ainsi que la mère du streamer, ont accepté de témoigner en exclusivité dans « Sept à Huit ».

Suivez la couverture complète

Mort en direct du streamer Jean Pormanove

Joëlle Graven a perdu un fils. Une mort diffusée en direct sur Internet. « J’ai même son dernier souffle. Il est parti, il a eu un râle. Il a tourné sa tête du côté de la caméra et sa respiration s’est finie. J’aurais préféré ne pas le voir. Et maintenant, je peux pas l’enlever de mon téléphone. Je peux pas. Je pourrais effacer, mais je peux pas. Parce que je me dis que si je l’enlève de mon téléphone, je vais enlever mon fils. Je peux pas le faire. C’est pas que je vais la regarder tout le temps. Mais de temps en temps, je la regarderai, et je dirais : ‘oui, il est parti. Il a arrêté de respirer’« , témoigne-t-elle dans le reportage ci-dessus. Avant d’ajouter, des sanglots dans la voix : « Je suis là pour lui rendre un hommage parce que c’est mon fils. C’est quelqu’un de… Comment vous dire ? C’est quelqu’un de généreux. C’est quelqu’un que je ne pourrais plus serrer dans mes bras », affirme-t-elle.

Raphaël Graven, 46 ans, est mort le 18 août dernier alors qu’il participait à un live stream ultra-violent filmé en continu depuis douze jours. Sous le pseudo Jean Pormanove, il était la tête d’affiche d’une chaîne suivie par près de 200.000 internautes. Le concept : une bande de prétendus copains qui se lancent des défis potaches et trashs, avec presque toujours dans le rôle de la victime Raphaël Graven et Koudou, un homme sous curatelle. Ces sévices étaient encouragés par les internautes qui pouvaient envoyer de l’argent pour des défis toujours plus extrêmes. Mais comment Raphaël Graven, jusqu’à son dernier souffle, a-t-il pu accepter de jouer les souffre-douleur en direct ? 

Peu importe ce qu’on lui disait ou ce qu’on lui demandait de faire, c’est quelqu’un qui ne se plaignait jamais. Donc, effectivement, c’était assez simple de devenir la tête de Turc.

Nicolas, un ami rencontré à l’armée

Raphaël a grandi dans un immeuble d’un quartier populaire de Metz. À l’issue d’une scolarité chaotique, il s’engage à 19 ans dans l’armée et est affecté aux espaces verts dans une base aérienne de la région, aujourd’hui désaffectée. Nicolas était militaire dans le même régiment. À l’époque, il se lie d’amitié avec lui. « Pour moi, c’était quelqu’un de vulnérable parce qu’il était plutôt influençable et c’était pas le mec le plus malin. Peu importe ce qu’on lui disait ou ce qu’on lui demandait de faire, c’est quelqu’un qui ne se plaignait jamais. Donc, effectivement, c’était assez simple de devenir la tête de Turc », souligne-t-il. Après 10 ans dans l’armée, son contrat n’est pas renouvelé et Raphaël retourne vivre chez sa mère, à Metz. 

Après quelques petits boulots, puis le RSA, seul dans sa chambre, il passe son temps sur les jeux vidéo en ligne. « Quand il a eu son premier salaire, il s’est acheté le premier ordinateur. Il jouait, il pouvait jouer des heures et des heures dans sa chambre. C’était sa passion. Le rêve, ce qu’il a toujours dit : ‘moi, si un jour, je peux être streamer, je le ferai' », se souvient sa mère. En 2020, il se lance sous le pseudo de Jean Pormanove et se filme en train de jouer en direct. D’abord devant une communauté de quelques dizaines de spectateurs et très vite, ses accès de colère spectaculaires deviennent viraux. 

Des humiliations « scénarisées »

C’est à ce moment-là que sa route croise celle d’un autre streamer, Owen Cenazandotti, alias Naruto. Pour profiter du buzz que suscite Jean Pormanove, Owen veut travailler avec lui et le convainc de le rejoindre chez lui, près de Nice. Il lui prête même un appartement, celui de son oncle, situé dans sa résidence. Dès le premier soir, Raphaël est celui dont on se moque. Un rôle de souffre-douleur qui va le poursuivre dans toutes les vidéos, avec, au fil des années, une violence qui va crescendo. Parmi les intervenants réguliers, Safine, 23 ans, ou Gwen, le grand frère d’Owen. Ce dernier a accepté de témoigner dans « Sept à Huit » au nom de toute l’équipe. Selon lui, les claques, les coups, les humiliations seraient scénarisées comme dans une pièce de théâtre.

« Chacun avait son rôle. JP c’était le gars qui devait s’énerver pour créer des scènes rocambolesques. Safine était là pour l’embêter et le faire sortir de ses gonds. Owen avait le rôle de dictateur-provocateur qui faisait que les vidéos marchaient après parce que sur les réseaux, les gens s’indignaient. Plus on suscitait de la réaction des gens, plus notre contenu marchait et on avait de la visibilité », explique-t-il, précisant que « le but recherché, c’était qu’il donne l’apparence de souffrir (…) C’était ce qu’on cherchait, ce côté trash, borderline. C’était notre fond de commerce (…) Bien sûr qu’il était d’accord ». Selon Owen, il y avait deux personnages, Jean Pormanove, humilié dans les vidéos, et Raphaël Graven, parfaitement intégré à leur groupe de copains du quartier. 

Ces derniers affirment même qu’Owen et Raphaël étaient devenus inséparables. Et assurément, leur alliance générait beaucoup d’argent. Owen a refusé de nous communiquer combien la chaîne lui rapportait. Raphaël, lui, gagnait près de 6.000 euros par mois. Mais derrière l’image affichée sur les réseaux, certains proches s’inquiètent que Raphaël soit sous influence. Pour Nicolas, son ancien camarade de l’armée, Raphaël s’est laissé aveugler jusqu’à accepter de subir violences et humiliations publiques. « Je pense que Raphaël était heureux d’être dans un groupe et avait la sensation d’avoir des amis. Je pense qu’il n’a jamais su réellement ce que c’était d’avoir des amis (…) Je ne comprends pas comment on peut s’amuser à faire ça à quelqu’un. Quasiment à chaque fois que je tombais sur les vidéos, je mettais des commentaires et je disais : ‘Raphaël, putain, sors de là' ». 

« C’est terminé »

Au mois de décembre, le site d’information Mediapart présente la chaîne « Jean Pormanove » comme un business de la maltraitance en ligne. Dès le lendemain, le parquet de Nice ouvre une enquête, notamment pour « violences volontaires sur personnes vulnérables ». En janvier, Owen et Safine sont placés en garde à vue, mais ils ressortent libres. Entendus en tant que témoins, Raphaël Graven les a dédouanés, affirmant lui aussi que cette violence n’était qu’une mise en scène. Pourtant, durant l’ultime stream, un marathon de 12 jours de direct, dans une surenchère de violence et d’humiliations, Raphaël Graven dit à au moins quatre reprises vouloir tout arrêter. À chaque fois, Owen, Safine et ses acolytes parviennent à le retenir. À aucun moment, les propos de Raphaël ne sont pris au sérieux. À l’extérieur du studio, Joëlle Graven reçoit des SMS inquiétants de la part de son fils. Elle en lit quelques-uns : « J’ai l’impression d’être séquestré avec leur concept de merde ». « Je veux me barrer, l’autre, il ne veut pas ». « Owen me saoule ». « ‘C’est terminé’, c’est les derniers mots qu’il a dits. Il les a dits le dimanche 17 août à 20h53« , lâche sa mère. 

Joëlle Graven n’a pas porté plainte et considère encore aujourd’hui Owen et Safine comme des amis de la famille. Mais ont-ils une responsabilité dans la mort de Raphaël ? Le décès n’est pas lié à un coup porté par un tiers. Des analyses supplémentaires explorent notamment la piste de difficultés cardiaques. Le lien avec ce que Raphaël a vécu pendant le live n’a pas été écarté. L’enquête pour faits de violence est toujours en cours. 


V. F | Reportage : Mehdi JAZIRI-PREDIGNAC et Antoine BONNETIER

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