« Je suis sidérée du monde qu’il y a » : Violette Dorange superstar à l’arrivée du Vendée Globe

Violette Dorange a bouclé son tour du monde en solitaire, dimanche 9 février, après un périple de 90 jours, 22 heures, 37 minutes et 9 secondes.

La benjamine du Vendée Globe, plus jeune skippeuse à finir la course à 23 ans, a reçu un accueil triomphal pour son grand retour aux Sables-d’Olonne.

« Merci à tous ! », a-t-elle lancé, émue, à la foule.

Même le vainqueur Charlie Dalin n’a pas eu le droit à un tel accueil. Des dizaines de milliers de personnes se sont massées le long du chenal des Sables-d’Olonne, dimanche 9 février, pour fêter le retour de Violette Dorange. La benjamine de la flotte, devenue à 23 ans la plus jeune skippeuse à finir un Vendée Globe, après avoir franchi la ligne d’arrivée à 11h39, au bout d’un périple en solitaire de 90 jours, a été accueillie par la foule telle une rockstar.

« Je suis encore sous le choc, je suis sidérée du monde qu’il y a », a lancé, émue, la Rochefortaise sur le ponton d’arrivée, au terme d’une demi-heure de remontée triomphale (nouvelle fenêtre) du chenal noir de monde. « C’était incroyable. J’ai eu énormément d’émotions, je ne sais pas où je suis. J’ai l’impression d’être en dehors de mon corps. Je suis tellement heureuse. Je suis allée au bout de mon rêve, de cette aventure ! »

« Cette course était à la hauteur de mes attentes, trois mois où j’ai vécu des choses inimaginables. Je suis passé par des tempêtes, des galères, des moments magiques », a raconté l’étudiante ingénieure, après avoir sabré le champagne, être tombée dans les bras de sa famille et avoir caressé son chien. « C’est une aventure que je n’oublierai jamais. Le jour de départ et celui d’arrivée resteront gravés dans ma tête. »

Tout ce soutien, ça fait très chaud au cœur

Violette Dorange, skippeuse DeVenir

Quasi inconnue du grand public avant le départ, le 10 novembre dernier, Violette Dorange est devenue, en quelques semaines, la nouvelle icône de la course au large. « Le plus dur, ça a été la longueur de la course. Trois mois sans voir mes proches, c’est assez difficile », a-t-elle expliqué. « J’ai besoin de voir des visages et les serrer dans mes bras. » 

Suivie par plus d’un million de personnes sur les réseaux sociaux, la skippeuse DeVenir a débarqué sur le son « Ocean Eyes » de Billie Eilish, acclamée sous les fumigènes par ses fans, arborant des pancartes et banderoles à sa gloire. 

« Il y a tellement d’émotion, tellement d’énergie, c’est incroyable. Je vous remercie du fond du cœur pour cet accueil incroyable et magique », a-t-elle déclaré sur le podium du village du Vendée Globe, entre les « Violette, on t’aime ! » et « Violette, présidente ! ». « C’était très important pour moi de partager cette aventure. Je ne me rendais pas compte du monde qui me suivait. J’étais un peu petit peu dans ma bulle […] Découvrir tout ce soutien, ça fait très chaud au cœur. »