- Malgré le début des discussions sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine, sur le terrain, les combats ne sont pas interrompus.
- Dans le Donbass, les habitants fuient devant la progression russe.
- Une équipe de TF1 s’est rendue sur place.
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Guerre en Ukraine : TF1 et LCI sur le terrain
Les combats continuent sur le terrain. Lundi 18 août, les discussions entre Volodymyr Zelensky, Donald Trump et les Européens ont débuté à Washington. Alors que les chefs d’États tentent de trouver un accord entre la Russie et l’Ukraine, les habitants subissent toujours l’offensive russe et certains décident de fuir. Une équipe de TF1 s’est rendu dans la région du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, pour les rencontrer.
Oleksandre fait partie de l’association Eat Sos, qui aide les habitants à évacuer. Sur la route, il ne prête même plus attention aux bâtiments détruits par les bombardements. « Tout est dangereux ici, car tu ne sais jamais où ça tombe »
, raconte-t-il dans le reportage en tête de cet article. L’opération doit être rapide. Aujourd’hui, il aide Dima, son père et sa femme à quitter leur domicile, situé à une dizaine de kilomètres des troupes russes.
Ils évacuent et se rendent dans la région voisine
En sortant de leur domicile, ils sont bouleversés. « On a trop peur de ce qu’il se passe »
, glisse Dima en fermant la porte de la maison. Ils sont nés dans le Donbass, mais pour eux, impossible d’y rester : l’effroi des bombardements et la crainte que la Russie contrôle la région l’emportent. « Si les Russes arrivent ici, les gens partiront »,
estime-t-il. « Pourquoi je pars ? Parce que, je suis sûr à 80% que Poutine ne lâchera pas le Donbass »
, ajoute Volodymyr, un autre habitant évacué.
L’organisation East Sos a déjà évacué plus d’une cinquantaine de personnes en trois jours. Ils sont désorientés comme Valentina et ses filles qui attendent le bus pour aller dans la région voisine. « Je veux juste rentrer chez moi, j’ai entendu que Poutine veut tout prendre »
, confie la mère de famille, en larmes. L’équipe de TF1 demande à sa fille, Yuliia, 11 ans, ce qu’elle aimerait dire aux dirigeants européens. « C’est mieux pour eux de ne pas subir ce qu’on subit. »
Quelques kilomètres plus loin, dans un centre de commandement, l’armée ukrainienne continue de scruter chaque avancée de la Russie. « Négociations ou pas, ce que je peux vous dire, notre zone est en proie à un assaut massif »
, avance le commandant Sermat, chef de l’unité de la brigade Lubart. Les Russes gagnent du terrain et la pression s’accentue depuis que Vladimir Poutine a annoncé qu’il voulait la totalité du Donbass, mais la motivation ne faiblit pas. « Quitter les territoires pour lesquels on se bat depuis tant d’années, pour moi, ça serait une folie »
, assure le sergent Illich de la même brigade. Les deux hommes se préparent à passer la nuit en opération sur le champ de bataille.