Le compositeur Jean-Claude Eloy est mort le 19 novembre, à l’âge de 87 ans, à l’Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), où il était suivi pour des troubles circulatoires. Tonitruante, souvent polémique, dans les années 1960 et 1970, sa voix s’est tue dans un total anonymat, à l’écart du milieu de la musique contemporaine dont il s’était peu à peu éloigné. D’abord considéré comme le digne héritier de Pierre Boulez (1925-2016), qui l’avait lancé en dirigeant ses premières œuvres, Jean-Claude Eloy s’est ensuite montré très proche de l’Allemand Karlheinz Stockhausen (1928-2007), qui l’a introduit à l’univers du studio électroacoustique et avec lequel il partageait, entre autres, un intérêt pour le Japon et un goût pour les partitions d’une durée de plusieurs heures.
Jean-Claude Eloy naît le 15 juin 1938 à Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime) au sein d’une famille modeste qui a moins la possibilité d’aller au concert qu’au cinéma. L’enfant est toutefois admis, en janvier 1950, au Conservatoire de Paris où il va très vite collectionner les médailles (solfège, déchiffrage, piano) dans le cursus du 1er degré. En 1955, il entre dans la classe de piano de Lucette Descaves, où il décroche l’année suivante un second prix.
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