Pandémie de Covid-19, crise inflationniste, flambée de l’énergie, guerre commerciale déclenchée par Donald Trump : Jean-Luc Tavernier, 63 ans, va quitter, fin juin, la direction générale de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qu’il occupe depuis 2012, et aura vu l’économie française traverser une série « de chocs absolument majeurs ». Sans jamais, pour autant, basculer dans la récession.
Sous sa houlette, cet organisme chargé « d’éclairer le débat public », selon la mission qui lui est confiée par Bercy, son ministère de tutelle, a adopté nombre d’innovations. La pandémie de Covid-19, qui a mis l’économie à l’arrêt, a contraint les agents de l’Insee à modifier leurs méthodes de recueil de l’information. L’institut a ainsi commencé à utiliser les données des caisses de la grande distribution en complément des fastidieux relevés de prix manuels pour calculer l’indice des prix. Ou encore, à exploiter les données des opérateurs téléphoniques pour étudier les déplacements de population. « Nous parvenons ainsi à éclairer des sujets que nous ne traitions pas avant », se félicite le directeur général sortant.
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