Le coordinateur national de La France insoumise (LFI), Manuel Bompard, a demandé dimanche 15 juin au patron du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, de faire des excuses publiques après que le député socialiste, Jérôme Guedj, a traité la veille Jean-Luc Mélenchon de « salopard antisémite ». « Au nom de La France insoumise, je demande à Olivier Faure des excuses publiques sur ces propos inacceptables tenus à l’occasion du congrès du Parti socialiste », a écrit Manuel Bompard sur les réseaux sociaux.
« J’ai une meurtrissure terrible à dire devant ce congrès que, pour la première fois de ma vie, j’ai dû dire de l’homme que j’ai aimé profondément qu’il est devenu un salopard antisémite, avec des propos qui sont pour nous absolument insupportables », avait déclaré samedi, en parlant de Jean-Luc Mélenchon, Jérôme Guedj à la tribune du congrès du Parti socialiste à Nancy.
Grand partisan de l’alliance de gauche au sein de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes) après la présidentielle de 2022 et ancien proche de Jean-Luc Mélenchon, Jérôme Guedj a rompu avec La France insoumise après le 7 octobre 2023, quand LFI s’était abstenu de qualifier de « terroriste » l’attaque du mouvement palestinien Hamas contre Israël.
« Les termes sont très forts »
Jean-Luc Mélenchon a tenu depuis des propos très durs et ambigus à l’encontre de M. Guedj, le qualifiant notamment de « lâche de cette variété humaine que l’on connaît tous, les délateurs ». « L’intéressant est de le voir s’agiter autour du piquet où le retient la laisse de ses adhésions », a-t-il également déclaré.
Les élus de La France insoumise ont très mal pris samedi la déclaration de Jérôme Guedj. « Je me languis de le croiser à l’Assemblée… », a notamment écrit sur X le député des Bouches-du-Rhône, Sébastien Delogu, proche du tribun « insoumis ».
« La violence qui a été engagée par Jean-Luc Mélenchon, aujourd’hui, entraîne d’autres violences. Les termes sont très forts. L’exacerbation des relations entre les Français, entre les partis politiques n’est pas une bonne chose », a estimé à ce sujet la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, dimanche sur LCI.