Six personnes ont été tuées et 12 autres blessées, lundi 8 septembre, dans une attaque à l’arme à feu à Jérusalem-Est, ont fait savoir les services de secours israéliens, des sources hospitalières et la police.
« Après avoir procédé à des examens médicaux, les médecins et les ambulanciers ont constaté le décès de quatre personnes sur place, dont un homme d’une cinquantaine d’années et trois hommes d’une trentaine d’années. Le décès d’une femme d’une cinquantaine d’années, évacuée dans un état critique, a été constaté à l’hôpital », avait précisé dans un premier temps le Magen David Adom (MDA), l’équivalent israélien de la Croix-Rouge, évoquant également 12 blessés, dont sept « grièvement ». Une sixième victime a succombé à ses blessures peu après à l’hôpital.
Deux assaillants ont ouvert le feu à un carrefour de Ramot Alon, quartier de Jérusalem-Est, secteur de la ville occupée et annexée par Israël, avant d’être « neutralisés », selon les premières informations de la police et des secours israéliens. « Plusieurs personnes légèrement blessées par des éclats de verre sont également soignées sur place », a précisé le MDA.
Le Hamas a salué l’attaque, sans la revendiquer
L’attaque s’est déroulée à l’entrée du quartier de Ramot Alon. La police a affirmé que les assaillants ont tiré sur une station d’autobus. « Un agent de sécurité et un civil présents sur les lieux ont immédiatement réagi, ont riposté et neutralisé les assaillants », selon un communiqué de la police. Un porte-parole de la police a affirmé qu’il y avait deux assaillants.


« C’était une scène très difficile », a déclaré Fadi Dekaidek, un infirmier, dans un communiqué publié par le service d’urgence. « Les blessés étaient allongés sur la route et le trottoir près d’un arrêt de bus, certains d’entre eux étaient inconscients », a-t-il affirmé.
L’armée israélienne a fait savoir qu’elle était « à la recherche de suspects en coopération avec la police israélienne » dans la zone de l’attaque. « Parallèlement, les forces israéliennes bouclent actuellement plusieurs villages à la périphérie de Ramallah [en Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967] pour lutter contre le terrorisme et renforcer les efforts de défense », ajoute-t-elle dans un communiqué.
Le Hamas a salué l’attaque en affirmant que les assaillants étaient des Palestiniens. « Nous affirmons que cette opération est une réponse naturelle aux crimes de l’occupation et au génocide qu’elle mène contre notre peuple », dit un communiqué du mouvement islamiste palestinien.
Condamnations occidentales
Se rendant sur les lieux de l’attentat, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré : « Nous sommes en guerre contre le terrorisme sur plusieurs fronts. » Le président israélien, Isaac Herzog, a, de son côté, affirmé sur X : « Cette attaque horrible nous rappelle que nous luttons contre le mal absolu. »
La France « condamne avec la plus grande fermeté l’attentat qui vient de survenir à Jérusalem-Est », a déclaré lundi Emmanuel Macron, présentant ses « plus sincères condoléances aux familles des victimes et à tout le peuple israélien ». « La spirale de la violence doit prendre fin. Seule une solution politique permettra le retour de la paix et de la stabilité pour tous dans la région », a ajouté sur le réseau social X le président français.
« Je suis profondément choqué par le lâche attentat terroriste perpétré à Jérusalem. Mes pensées vont aux proches des victimes », écrit également sur X le ministre des affaires étrangères allemand, Johann Wadephul.