Pas de décision avant le 2 avril. « Au regard de la gravité des faits », la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), réunie mercredi 19 mars au soir, a décidé de mettre le dossier du match Montpellier-Saint-Etienne, arrêté dimanche après des jets de fumigènes, en instruction d’ici là. « Aucune rencontre du club n’ayant lieu à domicile avant cette date, la commission ne prononce pas de mesure conservatoire », a précisé l’instance dans un communiqué.
Dimanche, la rencontre entre Montpellier et Saint-Etienne comptant pour la 26e journée de Ligue 1 a été définitivement interrompue à la suite de jets de fumigènes des supporteurs montpelliérains sur la pelouse et en tribunes, qui ont provoqué un début d’incendie.
Arrêtée d’abord temporairement par l’arbitre du match, François Letexier, qui a invité les deux équipes à rejoindre les vestiaires, la partie a ensuite été interrompue définitivement après une réunion de crise entre les délégués de la partie et l’intervention des forces de l’ordre.
A la 57e minute, la lanterne rouge du championnat, Montpellier, était menée (0-2) à la suite d’un doublé de l’attaquant belge des Verts Lucas Stassin (11e, 53e). L’équipe de Saint-Etienne, classée 17e au début de la rencontre, juste devant Montpellier, était pourtant réduite à dix à la suite de l’expulsion du défenseur central Maxime Bernauer, avant la pause. C’est juste après le second but inscrit par les Stéphanois que les incidents en tribunes ont commencé.
Pas encore d’instruction sur les insultes envers Rabiot
La commission de discipline de la LFP doit se prononcer sur l’issue de la rencontre où plus de trente minutes doivent encore être disputées. Elle peut décider de faire rejouer tout le match ou ce qu’il reste à jouer à une date ultérieure.
Elle peut également – si l’arrêt du match est causé par une faute grave d’une équipe comme des comportements violents ou des incidents graves impliquant les joueurs ou les supporteurs – décider d’accorder la victoire par forfait à l’équipe qui ne s’est pas rendue responsable de l’incident. Le club de Montpellier, qui accueillait la rencontre, s’expose également à d’autres sanctions, comme des points retirés ou des amendes.
Le match de dimanche entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille, marqué par des banderoles insultantes visant le joueur phocéen Adrien Rabiot, qui ont créé un émoi général dans le monde du football n’a pas été instruit, un délai de sept jours devant être observé avant une éventuelle convocation.
En période de trêve internationale, la prochaine commission de discipline se réunira le 2 avril.