Le Sénat examine du mardi 24 au jeudi 26 juin, un projet de loi consacré à l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2030. Le texte vise à permettre à la France de remplir les conditions imposées par le Comité international olympique (CIO) dans les délais impartis. Inscrit en procédure accélérée, il devrait être examiné à l’Assemblée nationale en septembre.
Comme pour les Jeux d’été de Paris 2024 ou ceux d’hiver d’Albertville (Savoie) en 1992, il faut sortir des lois et règlements existants pour pouvoir répondre aux exigences du contrat hôte. Le texte suscite l’inquiétude d’associations environnementales, de plusieurs élus et de collectifs citoyens.
La perspective de Jeux au cœur des Alpes françaises donne en effet à ce projet de loi une dimension très particulière. La montagne française, qui se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale, est déjà confrontée à des bouleversements rapides. L’économie de la neige, autrefois centrale, s’y effondre progressivement, aussi, l’organisation d’un événement centré sur les sports d’hiver suscite – par-delà les interrogations sur sa cohérence avec les engagements climatiques de la France – une forte inquiétude. Des citoyens et des élus redoutent qu’à cette occasion on malmène un peu plus encore ces zones fragilisées.
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