Attendue par le Comité international olympique (CIO) pour officialiser l’attribution des Jeux olympiques d’hiver 2030 aux Alpes françaises, la garantie financière de l’Etat a été apportée mercredi 2 octobre par le premier ministre Michel Barnier. Dans un courrier adressé au président du CIO, Thomas Bach, le chef du gouvernement « confirme » qu’il « prend l’engagement de garantir le financement de tout éventuel déficit budgétaire du comité d’organisation des Jeux olympiques ».
M. Barnier, qui a été coprésident avec Jean-Claude Killy du Comité d’organisation des Jeux d’Albertville en 1992, ajoute dans sa missive que ces « engagements budgétaires » seront « précisés » dans le projet de loi de finances pour l’année 2025 qui doit être examiné en séance publique à l’Assemblée nationale, à partir du 21 octobre.
D’après les informations du Monde, une première garantie d’un total de 520 millions d’euros devrait être incluse dans le budget de l’Etat pour 2025.
Risque de dépassement budgétaire
« Merci au premier ministre, Michel Barnier, d’engager la France dans ce projet exceptionnel pour nos territoires », a salué le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier sur X. Pour Laurent Wauquiez − ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes − « le rêve devient réalité », s’est-il aussi félicité sur X.
Ce courrier était attendu par le CIO, qui avait attribué les JO d’hiver de 2030 aux Alpes françaises sous réserve d’obtenir la garantie financière de l’Etat et des régions. Du fait de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron et des élections législatives qui ont suivi, les 30 juin et 7 juillet, cette garantie n’avait pu être envoyée dans les temps au CIO qui avait accordé un délai à la France jusqu’au 1er octobre. Elle a donc été adressée à Thomas Bach avec un jour de retard.
Selon les prévisions des deux régions à l’origine du projet, le budget des Jeux d’hiver 2030 devrait être de l’ordre de 3 milliards d’euros, ventilés entre coûts d’organisation (deux milliards) et infrastructures (un milliard). En juillet, La lettre a cependant révélé qu’un rapport de l’inspection générale des finances, commandé par l’ancien premier ministre Gabriel Attal, alertait sur un risque de dépassement.