L’ancien président américain Joe Biden s’est livré mardi 15 avril à une attaque en règle de son successeur Donald Trump, dénonçant les « dégâts » et les « destructions » provoquées par ce dernier, dans son premier discours public depuis qu’il a quitté la Maison Blanche, le 20 janvier dernier.
« Voyez ce qui s’est passé : cela ne fait pas encore 100 jours et cette nouvelle administration a fait tant de dégâts et tant de destructions », a dénoncé l’ex-président, qui s’exprimait à Chicago lors d’une conférence consacrée à la « Sécurité sociale », le système de retraites américain. « Tout cela est arrivé si vite, c’est à couper le souffle », a-t-il ajouté, dans un discours de près d’une demi-heure parsemé de pointes d’humour.
M. Biden, 82 ans, a accusé l’administration Trump de s’en prendre à la Sécurité sociale, agence fédérale notamment chargée de distribuer les retraites publiques ou les pensions d’invalidité à 68 millions de bénéficiaires. « Ils attaquent la Sécurité sociale à coups de hache, licenciant 7 000 fonctionnaires, y compris les plus chevronnés. Ils s’apprêtent à en pousser des milliers d’autres vers la porte », a dénoncé l’ancien chef d’Etat.
« Pourquoi veulent-ils la dévaliser ? »
« Pourquoi veulent-ils la dévaliser ? C’est pour offrir d’énormes baisses d’impôts aux milliardaires », a martelé l’ancien président démocrate, accusé d’avoir tardé à céder la place l’an dernier à sa vice-présidente Kamala Harris dans la course à la Maison Blanche, donnant ainsi un avantage à son adversaire républicain.
« La Sécurité sociale mérite d’être protégée pour le bien de la nation tout entière », a-t-il dit. « Il ne s’agit pas seulement de pensions de retraite. Il s’agit d’honorer un lien de confiance fondamental entre l’Etat et le peuple ».
En février, l’administration Trump a nommé temporairement un « expert antifraude » à la tête de la Sécurité sociale. Elon Musk, chargé par Donald Trump d’une cure d’amaigrissement de l’Etat fédéral, affirme que de nombreuses fraudes minent le fonctionnement de la Sécurité sociale, avec notamment plusieurs millions de bénéficiaires âgés de plus de cent ans, sans avancer de données détaillées et publiques.