Après s’être rencontrés à la Maison Blanche, sur invitation de Joe Biden, quelques jours après l’élection présidentielle du 5 novembre, Donald Trump et le président démocrate sortant se reverront bien le 20 janvier 2025 pour la cérémonie d’investiture du républicain, à Washington.
« Le président a promis qu’il assisterait à l’investiture du vainqueur de l’élection, quel qu’il soit. Lui et la Première dame vont honorer cette promesse et assister à l’investiture » de Donald Trump, a déclaré à la presse, lundi 25 novembre, Andrew Bates, porte-parole adjoint de la Maison Blanche, tranchant ainsi avec la décision du milliardaire il y a quatre ans.
Les Etats-Unis étaient alors à vif, marqués par l’assaut du Capitole par les partisans de Donald Trump le 6 janvier, date de certification de la victoire de Joe Biden. Un jour de violence alimentée par les accusations, sans fondement, de Donald Trump de fraudes électorales lors de l’élection.
Quatre ans plus tard, Joe Biden considère sa présence à l’investiture « comme une importante démonstration de l’engagement à respecter nos valeurs démocratiques et à honorer la volonté du peuple, tandis que nous continuons à assurer une transition ordonnée et efficace », a ajouté Andrew Bates.
Transition du pouvoir fluide
Lors de la campagne électorale, Joe Biden a maintes fois dépeint Donald Trump comme un danger pour la démocratie, mais le président s’est engagé à effectuer une transition de pouvoir la plus fluide possible après la victoire nette du républicain, malgré le fait que le président élu devrait détricoter nombre des initiatives de son prédécesseur.
Donald Trump s’est notamment engagé à expulser massivement les immigrés en situation irrégulière, à tailler largement dans les dépenses de l’Etat fédéral et à taxer fortement les importations, autant de mesures qui suscitent l’inquiétude aux Etats-Unis et à l’étranger.
Lundi après-midi, comme le veut la tradition, et pour la dernière fois avant de passer la main au républicain, Joe Biden a gracié deux dindes en amont de la fête familiale de Thanksgiving, lors de laquelle les gallinacés sont traditionnellement servis dans les assiettes de millions d’Américains.
Lors d’une cérémonie décontractée sur la pelouse de la Maison Blanche, le président démocrate s’est laissé aller à quelques plaisanteries. L’une des dindes, nommée « Peach », a pour devise « Restons calme et continuons à glouglouter », a-t-il notamment lancé, comme pour inciter ses compatriotes à conserver leur sang-froid face aux bouleversements promis par Donald Trump.
« Cela a été l’honneur de ma vie »
M. Biden a néanmoins tenu à finir sur un « ton plus sérieux », pour son dernier discours du genre. « Laissez-moi vous dire que cela a été l’honneur de ma vie, je vous suis à jamais reconnaissant », a déclaré le démocrate, qui avait renoncé à se présenter fin juillet, après un débat électoral calamiteux face à son rival.
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Alors que la fin de son mandat approche, M. Biden va maintenant considérer d’autres types de grâces, qu’un président accorde généralement à des condamnés avant de quitter la Maison Blanche.
Il a toutefois déjà assuré qu’il en est une qu’il n’accorderait pas : à son fils Hunter Biden, qui a été reconnu coupable en juin de détention illégale d’arme à feu sur fond d’addiction au crack, et qui a plaidé coupable en septembre dans une affaire de fraude fiscale. Hunter Biden attend encore de savoir de quelle peine il écopera dans chacun de ces dossiers.