Le crachin qui s’est abattu, dimanche 11 mai après-midi, sur le circuit Bugatti du Mans n’a pas douché l’enthousiasme du public du Grand Prix de France de MotoGP. Ce fut même l’exact inverse. Car sous ses conditions, Johann Zarco excelle. Ce que le pilote cannois de l’équipe Honda-LCR, l’écurie satellite du constructeur japonais, a prouvé en remportant l’épreuve.
Ce moment « magique » pour l’intéressé, qui disputait le 150e Grand Prix de sa carrière dans la catégorie reine, le fut tout autant pour les 120 000 personnes massées aux abords du tracé sarthois. Soixante-et-onze ans qu’un Français ne s’était pas imposé sur la manche nationale. Le dernier, c’était Pierre Monneret, sur une Gilera 500 cm3, en 1954, quand l’épreuve se disputait encore sur le circuit triangulaire de Reims-Gueux, dans la Marne.
Cette victoire survient aussi à l’endroit où Johann Zarco avait obtenu le premier podium de sa carrière parmi l’élite, en 2017. A l’époque, il disait être « venu en MotoGP pour qu’enfin retentisse La Marseillaise ». Il lui aura fallu patienter neuf ans. Comme un symbole, son rêve s’est concrétisé sous les yeux de ses parents, qui n’avaient jusqu’alors jamais vu leur fils courir, en dix-sept ans de carrière. « La moto est un sport tellement guerrier que je n’avais jamais voulu mêler ma famille à ça », confiait-il au Monde quelques jours avant le rendez-vous du Mans.
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