Le FBI était en train de perquisitionner, dans la matinée du vendredi 22 août, le domicile de John Bolton, dans le cadre d’une enquête sur la gestion de documents classifiés, selon les informations communiquées à l’Agence France-Presse (AFP) et à Associated Press par une source anonyme proche du dossier. Un journaliste de l’agence présent sur place a constaté que des agents du FBI entraient et sortaient de la maison de cet ancien haut responsable à la Maison Blanche, dans la banlieue de Washington.
John Bolton a été ambassadeur des Etats-Unis auprès des Nations unies et conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump pendant dix-sept mois, lors de son premier mandat, et s’est opposé à lui sur les questions de l’Iran, de l’Afghanistan et de la Corée du Nord. Il a démissionné en septembre 2019, après de vives critiques de la part du président américain.
John Bolton a déjà été accusé d’avoir révélé des informations confidentielles dans son livre, The Room Where It Happened, avant que le ministère de la justice n’abandonne ses poursuites, en 2021.
Des accusations floues, voire inexistantes
Le directeur du FBI, Kash Patel, a réagi à la perquisition sur X : « PERSONNE n’est au-dessus des lois… @FBI agents en mission. » Pam Bondi, ministre de la justice, a ajouté sur le même réseau : « La sécurité de l’Amérique n’est pas négociable. La justice sera rendue. Toujours. »
Selon la source de l’AFP, John Bolton n’a pourtant pas été arrêté, et n’est encore accusé d’aucun crime. La Maison Blanche et le ministère de la justice n’ont pas fait de commentaire. Les démocrates reprochent à Donald Trump, notamment depuis le début de son second mandat, d’utiliser ses pouvoirs de police pour traquer ses adversaires.