En sortant du Grand Palais, où il assistait au Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (IA) organisé par Emmanuel Macron, John Elkann engouffre sa haute silhouette dans une Peugeot 5008 bleu marine. « Très présidentielle, plaisante-t-il. Nous roulons à 91 km/h vers l’aéroport : elle tient très bien la route. Elle est hybride, le meilleur des deux mondes. » Direction : l’aéroport de Paris-Le Bourget, d’où il part pour la Chine.
Descendant de la famille Agnelli, PDG d’Exor, premier actionnaire de Stellantis, ce financier de 48 ans a le sens du protocole et des symboles. Pour un sommet organisé par le président de la République française, pas question de se déplacer en Maserati ou en Ferrari, deux autres marques du portefeuille familial. Il se sait observé à un moment crucial pour le groupe, celui du choix d’un nouveau directeur général, qui en définira le futur centre de gravité : Amérique, Italie ou France ?
Fin novembre 2024, c’est lui qui a baissé le pouce et mis fin aux fonctions de Carlos Tavares à la direction du groupe automobile né de la fusion, en 2021, entre PSA et Fiat Chrysler. Déjà président exécutif, il en a pris la direction par intérim, le temps de recruter le prochain patron. A l’écouter, rien n’est arrêté.
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