- Les principales organisations syndicales ont choisi la date du jeudi 18 septembre pour dénoncer les orientations budgétaires du gouvernement sortant.
- Des perturbations sont notamment à prévoir sur le rail, alors que le secteur aérien pourrait être relativement épargné.
- TF1info fait le point sur la mobilisation.
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« Bloquons tout » : une journée noire le 10 septembre ?
Second round sur le front social. Une semaine après « Bloquons tout »,
une mobilisation née sur les réseaux sociaux et soutenue seulement par la CGT et Solidaires du côté des syndicats, l’intersyndicale appelle à son tour les salariés à la grève le 18 septembre. Fin de l’austérité budgétaire, abrogation de la réforme des retraites ou encore plus de justice fiscale : les doléances sont nombreuses, tout comme les perturbations à prévoir. Voici ce qui vous attend ce jeudi.
Des manifestations dans toute la France
Les principales organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires) ont fixé une journée commune de mobilisation. Des rassemblements sont prévus dans tout le pays.
Le secteur du rail touché
La CGT-Cheminots, premier syndicat du groupe, a appelé à « participer massivement
» à la grève du 18 septembre. SUD-Rail, troisième syndicat de cheminots, ne s’est pas joint à l’appel lancé par les trois autres grands syndicats de la SNCF (CGT, Unsa, CFDT) pour le 18 septembre. Philippe Tabarot, ministre démissionnaire des Transports, a estimé que la mobilisation « pourrait être plus forte le 18 que le 10
« , mais les prévisions de trafic sont attendues pour mardi en fin de journée.
À Paris, les transports en commun devraient également être touchés : les 4 principaux syndicats de la RATP, la CGT, FO, Unsa Mobilité et la CFE-CGC, ont appelé à la grève le 18 septembre dans un communiqué commun. Le RER et le réseau Transilien devraient être aussi concernés. Les prévisions, là aussi, seront communiquées mardi.
Le secteur aérien épargné ?
Quelles conséquences dans le ciel ? Le SNCTA, syndicat majoritaire chez les contrôleurs aériens français, a reporté sa grève prévue le 18 septembre faute d’interlocuteur au gouvernement pour faire aboutir ses revendications, mais entend poursuivre le mouvement du 7 au 9 octobre. Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), première organisation de la profession, n’appelle pas à la grève jeudi prochain.
Chez Air France, FO, premier syndicat du groupe, a de son côté appelé ses adhérents à rejoindre le mouvement du 18 pour « combattre l’austérité
» et déposé « un préavis de grève de 1 à 24 heures
» pour ce jour-là. La CFDT du groupe Air France, deuxième organisation représentative, est sur la même ligne, appelant « à la grève sur une journée le 18
« , a expliqué mercredi son secrétaire général Christophe Dewatine. La CGT Air France prévoit pour sa part un appel à la grève.
Des écoles fermées
« La date du 18 septembre est dans toutes les têtes (…) la mobilisation des professeurs sera importante
« , a assuré Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU. Le principal syndicat du second degré a appelé à battre le pavé, tout comme des organisations telles que l’Unef pour les étudiants, USL pour les lycéens, ainsi que l’Union étudiante et la CGT Jeunes.
Les autres secteurs touchés
Les électriciens et gaziers, en grève depuis le 2 septembre à l’appel de la CGT pour réclamer une hausse des salaires et une baisse de la fiscalité de l’énergie, ont prévu de rejoindre les rangs jeudi prochain. Afin d’obtenir gain de cause, le syndicat veut « perturber l’ensemble de l’organisation
» au sein des entreprises et envisage de durcir ses modes d’actions, notamment dans ses « bastions
« . Les syndicats de pharmaciens ont, eux, appelé à fermer les officines jeudi. Les cabinets des kinés pourraient aussi être fermés à l’appel de leur principal syndicat.