« Ah non ! Je ne suis pas encore du patrimoine. Attendez que je sois mort. Mais je ne suis pas pressé », répond, amusé, Stéphane Bern, aux gens qui en l’accostant dans la rue lui demandent si l’antique Collège royal et militaire de Thiron-Gardais, en Eure-et-Loir, se visite. De fait, depuis quelques années, il l’habite avec son compagnon. Mais, de toute façon, pour des raisons de sécurité et d’accès, le bâtiment qu’il a acquis en 2013 pour le restaurer ne se prête pas à l’accueil du public. En revanche, on peut visiter les jardins et le musée qu’il a créé de toutes pièces dans les anciennes salles de classe, en récupérant ici et là manuscrits, tableaux, objets, en racontant l’histoire.
Thiron-Gardais, 980 habitants. Bravant la pluie, ce samedi 20 septembre, pour les 42es Journées du patrimoine, ils sont venus de Vierzon (Cher – deux heures de route), de Granville (Manche – trois heures), de Caen, de Paris… « Il y a eu ces dernières années une prise de conscience de l’importance du patrimoine, constate Stéphane Bern, qui distribue généreusement sourires, selfies et poignées de main aux curieux qui l’accostent. Et pour cela, ces journées jouent un rôle moteur. Ici à Thiron, chaque année, en deux jours on reçoit 3 000 visiteurs. C’est beaucoup pour un petit site comme celui-ci, qui fait 15 000 entrées par an. »
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