Gulfway Recruitment Company, Royal Capital Placement, Geoverah Agency… Tels sont les noms de quelques-unes des 32 agences de placement de travailleurs à l’étranger qui viennent d’être interdites par les autorités au Kenya. Elles opéraient dans le cadre d’un vaste programme gouvernemental, « KaziMajuu », créé en 2023 pour aider la jeunesse à trouver du travail hors des frontières. Le terme, contraction de kiswahili et d’argot de Nairobi, signifie littéralement « travail à l’étranger ».
L’annonce de la radiation des 32 sociétés a été faite mardi 6 mai par Alfred Mutua, le ministre du travail, alors qu’il était auditionné par une commission sénatoriale au sujet d’une vaste escroquerie à l’emploi de centaines de jeunes aspirant au départ. A la recherche d’un travail, ces derniers ont versé aux agences de placement l’équivalent de plusieurs centaines d’euros sans jamais recevoir de contrepartie.
Plusieurs victimes venues témoigner devant les sénateurs de la commission ont livré les détails de l’arnaque. John Mwangi, employé sur des chantiers, et Calvin Nyamweya, un ouvrier à qui il avait été promis un travail au Qatar, ont raconté qu’après avoir passé plusieurs entretiens fructueux, des agents leur ont demandé 15 000 shillings kényans (103 euros) pour des examens médicaux.
Il vous reste 76.62% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.