Son blason, comme le sceau qu’il utilise pour fermer l’accès aux appartements papaux, s’orne des deux clés de saint Pierre et de la devise latine « sede vacante ». C’est en effet quand le siège est vacant, après la mort du pape, que le rôle du cardinal camerlingue prend toute son importance, qui est loin d’être seulement symbolique.
L’actuel titulaire de la fonction a été nommé en 2019 par le pape François, mort lundi 21 avril. Né à Dublin, en Irlande, Kevin Farrell, 77 ans, a fait la majeure partie de sa carrière aux Etats-Unis, pays dont il a fini par prendre la nationalité. Formé par les Légionnaires du Christ, une congrégation plus tard minée par les scandales d’abus sexuels, titulaire d’un Master of Business Administration (MBA) de l’université Notre-Dame-du-Lac, en Indiana, Kevin Farrell est devenu évêque de Dallas en 2007, avant d’être appelé au Vatican par le pape François, qui le crée cardinal en 2016 et en fait le préfet (ministre) du nouvellement formé dicastère pour les laïcs, la famille et la vie.
C’est au cardinal camerlingue qu’est revenue, au soir du 21 avril, la charge de constater la mort du souverain pontife (une procédure bien moins théâtrale que par le passé, quand le camerlingue appelait trois fois le nom du pape en touchant son front avec un marteau en argent), puis de présider à sa mise en bière. Ce geste fait de lui le chef « par intérim » du Vatican. Ses pouvoirs sont toutefois inférieurs à ceux d’un pape en exercice : le camerlingue administre les affaires temporelles du Vatican, c’est-à-dire principalement administratives et financières.
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