Volodymyr Zelensky défend la loi décriée mais dit qu’il présentera un nouveau texte au Parlement qui « renforcera le système d’application des lois » contre la corruption
Dans la soirée, le président ukrainien a annoncé dans son allocution quotidienne qu’il proposerait un nouveau projet de loi au Parlement qui « renforcera le système d’application des lois » contre la corruption, sans en détailler les modalités. « Toutes les normes garantissant l’indépendance des institutions de lutte contre la corruption seront respectées », a promis le président ukrainien.
« Des mesures législatives sans ambiguïté sont nécessaires pour rétablir les garanties révoquées par le Parlement », ont noté les deux structures, dans un communiqué diffusé après la réunion.
Plus tôt dans la journée, le chef de l’Etat ukrainien a pourtant pris fait et cause pour la nouvelle loi, qui taxe d’inefficacité ces structures de lutte contre la corruption. M. Zelensky a assuré « entendre ce que dit la société » et promis de « régler des contradictions existantes », après avoir reçu les chefs des organismes chargés du maintien de l’ordre, dont les structures anticorruption concernées.
Il a insisté sur l’importance de ce texte qui supprime l’indépendance du bureau national anticorruption (Nabu) et du parquet spécialisé anticorruption (SAP) en les plaçant sous l’autorité directe du procureur général, nommé quant à lui par le président.
Dans la soirée de mardi, quelques heures après le vote, un millier de personnes, dont beaucoup de jeunes, se sont rassemblées dans le centre de Kiev en signe de protestation, les premières manifestations d’importance depuis le début de l’invasion russe, en 2022. Une nouvelle action de protestation du même type est prévue mercredi soir, bien que les grands rassemblements soient interdits en vertu de la loi martiale en vigueur en Ukraine.
