Ce n’est pas à proprement parler un « grand » procès qui s’est ouvert devant la cour d’assises de Paris, lundi 28 avril. Mais l’audience aimante les médias du monde entier. Durant trois semaines, on y entendra les explications d’une dizaine de « papys braqueurs » – surnom collectif dû à leur âge avancé – accusés d’avoir séquestré et ligoté Kim Kardashian, ainsi que de l’avoir délestée de nombreux bijoux, en octobre 2016.
Le public, lui, sera surtout là pour voir et écouter la star américaine de télé-réalité, qui a promis de venir s’exprimer à la barre. « On imagine déjà, dans ce vieux palais de justice qui en a tant vu, se projette la chroniqueuse judiciaire Pascale Robert-Diard, dans Le Monde daté du 29 avril, les escouades de gendarmerie mobilisées le jour de son témoignage, prévu le 13 mai, pour assurer la sécurité de la plaignante aux 357 millions d’abonnés sur Instagram, et la folle file d’attente de ses fans le long du boulevard du Palais, sur l’île de la Cité. »
Le Monde a pourtant longtemps royalement ignoré Kim Kardashian, puis en a parlé avec un certain dédain, voire avec quelques propos sexistes. Pas question, pour le quotidien du soir, d’embrasser l’actualité people et son lot de futilités. Au détour de ses chroniques consacrées aux loufoqueries du Web, Marlène Duretz mentionne pour la première fois l’Américaine dans le journal le 10 juin 2011.
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