L’issue du scrutin reste incertaine, à la hauteur des enjeux qu’il soulève pour le continent. Jeudi 29 mai, à Abidjan, le conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD) doit se réunir pour désigner le successeur d’Akinwumi Adesina, dont le second mandat s’achève le 31 août. Le futur président devra renforcer le rôle de l’institution dans un contexte géopolitique instable, marqué notamment par le désengagement des Etats-Unis de l’aide au développement.
Cinq candidats sont en lice : Amadou Hott (Sénégal), ancien ministre de l’économie de son pays ; Samuel Maimbo (Zambie), haut responsable au sein de la Banque mondiale ; Swazi Tshabalala (Afrique du Sud), ancienne vice-présidente de la BAD en charge des finances ; Sidi Ould Tah (Mauritanie), ex-directeur de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique ; Abbas Mahamat Tolli (Tchad), gouverneur sortant de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).
Les 81 représentants des pays membres de la Banque africaine de développement – 54 Africains et 27 non-Africains – voteront à huis clos lors de l’assemblée annuelle de l’institution. Chaque Etat dispose d’un pourcentage de vote proportionnel à sa part dans le capital de la banque. Le Nigeria, premier actionnaire, ainsi que l’Egypte, l’Algérie, l’Afrique du Sud et le Maroc représentent à eux seuls près d’un tiers des droits de vote. A l’inverse, des pays comme la Somalie ne détiennent que 0,03 % des voix.
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