La Banque de France a abaissé légèrement, dans les projections publiées mercredi 12 mars, sa prévision de croissance pour 2025 : le produit intérieur brut ne devrait progresser que de 0,7 % cette année, au lieu des 0,9 % attendus en décembre 2024. En cause, les investissements des entreprises et les exportations, qui pourraient pâtir du contexte international, tandis que la consommation, elle, serait plutôt mieux orientée. L’institution prévoit qu’elle progresse de 1 % en 2025 au lieu des 0,9 % initialement prévus.
« Le mot-clé reste l’incertitude, a expliqué Olivier Garnier, directeur général des statistiques, et des études, en présentant ces projections. Même si, depuis décembre, elle a changé de nature. Elle portait alors sur le budget de la France : elle concerne surtout aujourd’hui l’international. » A noter que ces projections ont été réalisées en se basant sur les données recueillies en février, et clôturées début mars : elles ne prennent donc pas en compte l’impact de la politique commerciale du président américain, Donald Trump.
Pour M. Garnier, cette poussée protectionniste se traduira « par plus d’inflation aux Etats-Unis, dans le cas de l’Europe, l’effet principal sera plutôt moins de croissance ». La France « est plutôt moins exposée que d’autres pays aux marchés américains », du fait de la structure de commerce extérieur, mais risque de subir le contrecoup des droits de douane sur l’économie allemande, son premier partenaire commercial. Autre conséquence possible de la politique commerciale de Donald Trump : privées de débouchés sur le marché étasunien, les exportateurs chinois chercheront à augmenter leurs parts de marché en Europe.
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