La tronçonneuse, la hache, ou un simple sécateur ? Les députés qui doivent se retrouver, mardi 8 avril, pour examiner en séance le projet de loi de simplification de la vie économique sont foncièrement divisés sur l’outil à employer face à la profusion de normes, de commissions et de comités en tout genre. Voire sur la nécessité d’agir. Le gouvernement lui-même reste partagé. Des réunions interministérielles étaient prévues jusqu’à mardi matin pour effectuer les derniers arbitrages. Sans la moindre certitude quant au texte qui sortira de l’Assemblée nationale. Ce qui s’annonçait comme une loi pro-entreprises assez consensuelle pourrait se muer en une arme de dérégulation sociale et environnementale de gros calibre, redoute la gauche.
Laurent Marcangeli tente de calmer le jeu. « Nous ne sommes pas aux Etats-Unis, plaide le ministre de l’action publique, de la fonction publique et de la simplification. L’heure n’est pas à manier la tronçonneuse ou la hache. Plutôt le scalpel, en agissant de façon chirurgicale et efficace pour simplifier ce qui doit l’être. Ce ne sera pas le grand soir de la simplification, mais une première pierre importante d’un grand édifice. »
Il vous reste 84.78% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.