La Chine attend encore la publication concrète des décrets. Mais elle ne se fait aucune illusion sur la poussée de tensions commerciales qui viendra après que Donald Trump et sa porte-parole ont confirmé, vendredi 31 janvier, leur intention de taxer de 10 % les importations de produits chinois, dès le 1er février. Depuis le bureau Ovale, le président américain a affirmé qu’il n’y a « rien » que le Canada, le Mexique et la Chine puissent faire pour éviter les droits de douane promis − 25 % pour les deux premiers et 10 % pour la dernière. Le président « appliquera ses droits de douane dès demain », a affirmé la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.
Pékin s’estimait relativement épargné ces dernières semaines et se délectait probablement de voir Trump menacer, au mépris de toutes normes internationales, de prendre le Groenland au Danemark, pourtant membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord. Le clou de la séquence, vu de Chine, fut certainement la menace lancée par Trump de frapper de taxes punitives les semi-conducteurs en provenance de Taïwan, tailladant ainsi la relation entre l’île – que Pékin s’est juré d’envahir – et son protecteur américain. Le fait que le Canada et le Mexique seront plus lourdement ciblés que la Chine pouvait également être une source de soulagement, même si une partie des entreprises chinoises ont installé des usines au Mexique, précisément pour atteindre le marché des Etats-Unis.
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