Actuellement dans la tourmente pour avoir voulu programmer, en décembre 2024, le film de Bernardo Bertolucci Le Dernier Tango à Paris sans envisager de l’accompagner d’un débat, ce qui avait entraîné une polémique et révélé un climat social tendu en interne ainsi qu’un management contesté, la Cinémathèque française fait l’objet, hasard du calendrier, d’un rapport de la Cour des comptes, rendu public mardi 4 février.
Un document qui n’évoque à aucun moment ces tensions, se concentrant sur les statuts, les missions, la situation financière, la stratégie immobilière et le mode de gouvernance de l’institution. « Nous n’avons pas fermé nos yeux et nos oreilles, mais notre responsabilité est de rendre compte du bon emploi de l’argent public », a précisé d’emblée le premier président de la Cour, Pierre Moscovici, lors de la présentation du rapport à la presse, ajoutant que les magistrats n’avaient pas reçu d’alerte ni de signalement lors de leur travail.
Les rapporteurs ont passé au crible les neuf dernières années de fonctionnement de l’institution, de 2016 – date de l’arrivée à sa direction de Frédéric Bonnaud – à fin 2024. Leur constat : « pour mieux répondre aux défis qui sont les siens », des améliorations sérieuses s’imposent à la Cinémathèque française dans de nombreux domaines, « sur lesquels la Cour avait pour partie déjà attiré l’attention dans son précédent rapport » datant de 2014.
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