La collégienne de 11 ans dont le corps a été retrouvé dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 février dans un bois de Longjumeau (Essonne) a été poignardée à « plusieurs reprises », a appris samedi l’Agence France-Presse (AFP) de source proche du dossier, confirmant des informations du Parisien. La jeune fille a été « frappée par un objet susceptible d’être un couteau », a précisé une autre source proche du dossier.
Une enquête pour « meurtre sur mineur de 15 ans » a été ouverte, a rapporté à l’AFP le procureur de la République d’Evry, Grégoire Dulin. Le couple qui avait été placé en garde à vue a été laissé libre dans la soirée sans poursuite, a déclaré le parquet d’Evry dans un communiqué. « Les deux personnes interpellées à 00 h 45 sur la commune d’Epinay-sur-Orge ont été libérées ce soir à 20 h 45 », a précisé le procureur Grégoire Dulin, regrettant que leurs « identités complètes » notamment aient été diffusées, portant « gravement atteinte au principe de la présomption d’innocence ».
La jeune fille avait disparu à la sortie de son collège à Epinay-sur-Orge (Essonne), une ville limitrophe, vendredi après-midi. Après des recherches nocturnes, le corps de l’adolescente a été retrouvé dans le bois des Templiers à 2 h 30 du matin, a relaté le procureur de la République d’Evry, ajoutant que l’enquête avait été confiée à la PJ de Versailles.
En tout début d’après-midi, le bois des Templiers, situé à quelques centaines de mètres du collège André-Maurois, était inaccessible au public, ceint par une rubalise, sans que les lieux de la découverte du corps ne soient visibles, a constaté un journaliste de l’AFP. Quelques agents, en uniforme ou en civil, entraient et sortaient de la zone interdite au public.
Un bouquet avait été déposé sous la rubalise, en hommage à la victime. D’autres ont été déposés à l’entrée du collège, dont l’un accompagné d’une photo de l’adolescente aux cheveux longs et de ces mots : « Repose en paix Louise. On ne t’oubliera pas », a constaté le journaliste de l’AFP.
Les services de police ont été avertis vers 15 h 30 de la disparition de la collégienne, qui avait fini ses cours à 15 heures et n’était pas rentrée du collège. Une jeune femme se présentant comme sa sœur aînée a twitté, vendredi soir, un appel à l’aide pour retrouver l’adolescente : « Elle a été vue pour la dernière fois (…) rue Lavoisier à Longjumeau », précisait-elle.
« Une enquête en disparition inquiétante » a été ouverte dans un premier temps, a expliqué le procureur. Les recherches, que les premiers éléments de l’enquête avaient orientées vers le bois des Templiers, ont continué dans la nuit, notamment par hélicoptère et drone. Jusqu’à la découverte du corps sans vie.
Un couple en garde à vue
Des habitants se sont rassemblés à la chapelle Saint-Dominique-Savio, à Epinay-sur-Orge, à une rue du collège de la jeune fille, pour une messe à la mémoire de la jeune victime. Une centaine de personnes ont assisté dans la chapelle à une cérémonie qui lui était consacrée et autant d’habitants attendaient à l’extérieur, échangeant à demi-voix dans une ambiance de recueillement, a constaté le journaliste de l’AFP.
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Le maire (sans étiquette) d’Epinay-sur-Orge, Olivier Marchau, a lui aussi participé à ce « moment de recueillement ». « On laisse la police travailler. (…) Epinay, c’est une ville village, il y a un sentiment de solidarité, la cérémonie de ce soir [en] est une preuve, ce n’était pas un acte de religion mais d’humanité », a-t-il encore dit à l’AFP. L’édile a précisé que « des cellules psychologiques » seraient mises en place « pour les habitants » et « au collège (…) dès lundi matin ».
Une autopsie du corps de la collégienne était prévue dans l’après-midi à l’institut médico-légal de Corbeil-Essonnes (Essonne). Plusieurs dizaines de familles, des parents d’élèves et des proches de la victime se sont rassemblés peu avant 17 heures dans une chapelle située à quelques dizaines de mètres du collège pour assister à une messe œcuménique en mémoire de la jeune fille, a constaté le journaliste de l’AFP.