Préserver les fondements démocratiques européens contre la multiplication des ingérences étrangères ou internes : telle est l’ambition que la Commission européenne s’est donnée en annonçant, mercredi 12 novembre, la création d’un « bouclier européen démocratique ». Il « protégera et renforcera la liberté d’expression, l’indépendance des médias, la résilience des institutions et le dynamisme de la société civile », a promis Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission.
Avec cette initiative, Bruxelles souhaite surtout éviter une répétition des manipulations constatées via le réseau TikTok lors de l’élection présidentielle roumaine, qui, en novembre 2024, avaient contribué à hisser Calin Georgescu, candidat d’extrême droite jusque-là inconnu, en tête du premier tour.
Dans sa communication, qui n’est pas de nature législative, l’exécutif communautaire propose la création d’un Centre européen pour la résilience démocratique afin de partager expertise et savoir-faire entre les Etats membres, les pays candidats et les institutions européennes. Si la Commission a déployé des instruments, ces dernières années, pour le suivi des infox et autres tentatives de manipulation comme le système d’alerte rapide de l’UE (RAS) ou l’Observatoire européen des médias numériques (EDMO), le centre ne fonctionnera que si les Etats, qui disposent des compétences en la matière, jouent le jeu et acceptent de travailler de concert.
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