Quatorze ans après le début de la guerre civile en Syrie, la présence du nouveau ministre des affaires étrangères syrien, Assad Hassan Al-Chibani, à la neuvième conférence consacrée à ce pays à Bruxelles, lundi 17 mars, était un événement en soi. « Le peuple syrien a su se libérer du régime Al-Assad, mais il doit encore faire face aux vestiges de ce régime, a déclaré le chef de la diplomatie du pays. C’est aujourd’hui l’occasion de relever ces défis dans un esprit de solidarité et de collaboration. »
« Par le passé, nous avons travaillé pour la Syrie et pour les Syriens. Aujourd’hui, nous pouvons enfin travailler avec la Syrie, s’est pour sa part réjouie Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, qui ouvrait la conférence. Aujourd’hui, les rêves et les aspirations du peuple syrien ne sont plus en suspens. Pour la première fois depuis des décennies, l’espoir de la Syrie peut devenir réalité. »
Chacun a conscience que la situation est particulièrement instable et fragile, comme l’ont montré les violences intercommunautaires qui ont secoué la région côtière du nord du pays début mars, faisant plusieurs centaines de morts. « La flambée de violence est très inquiétante et montre que l’espoir en Syrie ne tient qu’à un fil. Nous devons faire plus afin que la Syrie aille dans la bonne direction », a souligné Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne.
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