La Corée du Nord est désormais le premier fournisseur d’obus de la Russie, selon une enquête de Reuters et de l’Open Source Centre
La majorité des obus d’artillerie tirés par les forces russes en Ukraine en 2024 sont fournis par la Corée du Nord, selon une enquête publiée par Reuters et l’Open Source Centre (organisation de recherche indépendante axée sur la sécurité et sise au Royaume-Un), publiée le 15 avril. La Corée du Nord est devenue un allié militaire important de la Russie, fournissant des obus, des missiles et des combattants en échange de produits pétroliers et de technologies pour ses missiles.
Des comptes rendus du ministère de la défense russe, obtenus par les chercheurs, montrent que dans certaines unités russes entre 75 % et 100 % des obus sont fournis par la Corée du Nord. Selon les services de renseignement militaire ukrainiens, la Corée du Nord fournit environ la moitié de tous les obus d’artillerie utilisés par les troupes russes.
Selon l’enquête, les livraisons d’armes par la Corée du Nord vers la Russie ont commencé au plus tard en septembre 2023, après la visite en juillet à Pyongyang du ministre de la défense russe de l’époque, Sergueï Shoïgu, pour le 70e anniversaire de l’armistice de la guerre de Corée.
Entre le 3 septembre 2023 et le 17 mars 2025, les cargos russes Angara, Maria, Maya-1 et Lady R ont effectué 64 rotations entre le port nord-coréen de Rason vers les ports russes de Dounaï et Vostotchny, dans l’Extrême-Orient russe.
Selon des images satellites, les navires ont transporté plus de 15 800 conteneurs au total. Les cargaisons de Corée du Nord ont également transité par le chemin de fer du pont de l’Amitié traversant le fleuve Tumen, dans la région de Primorié. Les livraisons ont atteint un pic en janvier 2024, avec sept lots par mois, et les cargos transportent actuellement environ trois lots d’obus par mois, selon l’enquête. Les conteneurs pourraient transporter entre 4 et 6 millions d’obus d’artillerie à eux seuls.
Les obus ont ensuite été transportés par rail vers des entrepôts près de la frontière russo-ukrainienne, principalement à Tikhoretsk, dans le kraï de Krasnodar en Russie.
Discussions entre l’Ukraine, le Royaume-Uni, la France et la Turquie sur la sécurité en mer Noire
Des représentants ukrainiens, britanniques, français et turcs se réunissent ce mardi en Turquie pour discuter de la sécurité en mer Noire, a fait savoir le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d’une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, en visite dans la ville portuaire ukrainienne d’Odessa, précisant que les discussions s’étaleraient sur deux journées. « Il s’agit d’une réunion militaire sur la sécurité en mer Noire », a-t-il dit.
Ces discussions s’inscrivent dans le cadre des efforts de la « coalition des volontaires » destinés à apporter à Kiev des garanties sécuritaires dans la perspective d’un accord de cessez-le-feu avec la Russie.
Plusieurs réunions, « en différents formats », ont déjà eu lieu, a ajouté Volodymyr Zelensky, sans que l’on ne sache dans l’immédiat si les discussions annoncées sur la mer Noire avaient alors déjà débuté mardi.
De son côté, Mark Rutte a rappelé que la Turquie avait permis en 2022 la conclusion d’un accord en mer Noire entre la Russie et l’Ukraine concernant les exportations céréalières. « Soyons positifs sur le fait que la Turquie, à nouveau, tente de rassembler toutes les parties prenantes », a-t-il dit.
Ankara peut jouer un rôle important s’agissant de futures garanties sécuritaires en mer, a déclaré Volodymyr Zelensky
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Quatre journalistes russes condamnés à cinq ans et demi de prison pour collaboration avec l’organisation d’Alexeï Navalny

Un tribunal de Moscou a condamné mardi à cinq ans et demi de prison quatre journalistes accusés d’avoir collaboré avec la Fondation anticorruption (FBK) de l’opposant Alexeï Navalny, mort en prison en 2024. La FBK est considérée comme une organisation « extrémiste » par le pouvoir russe.
Les journalistes Antonina Kravtsova, Sergueï Kareline, Konstantin Gabov et Artiom Krieger sont reconnus « coupables » et « condamnés » chacun « à cinq ans et six mois » de prison, a déclaré la juge Natalia Borissenkova devant les journalistes et les accusés.
Depuis le mois d’octobre, le procès s’est déroulé à huis clos, de sorte que l’essentiel des accusations et des preuves n’a pas été divulgué, rapporte la Fondation Navalny. Ils sont accusés d’avoir participé à la création de matériel pour les chaînes YouTube de l’équipe d’Alexeï Navalny. Aucun d’entre eux n’a admis sa culpabilité, rapporte de son côté le site Meduza.
Les Etats-Unis contrecarrent un projet de condamnation par le G7 de la frappe de Soumy, selon l’agence Bloomberg
Les Etats-Unis ont fait savoir aux autres membres du G7 qu’ils ne soutiendraient pas une déclaration condamnant l’attaque russe contre la ville de Soumy le 13 avril, car Washington souhaite poursuivre les négociations avec Moscou, rapporte l’agence Bloomberg. Selon elle, l’administration Trump a fait savoir à ses partenaires qu’elle ne pouvait pas signer une déclaration condamnant la frappe parce qu’elle « travaillait à préserver l’espace pour les pourparlers de paix ».
Selon les sources de Bloomberg, le Canada, qui assure la présidence du G7 cette année, a déclaré aux alliés qu’il serait impossible de continuer à travailler sur une telle déclaration sans l’approbation des Etats-Unis. La déclaration du G7 était censée signifier que l’attaque de Soumy est la preuve que la Russie reste déterminée à poursuivre la guerre, selon les projets consultés par la publication.
Donald Trump a qualifié dimanche d’« horrible » le bombardement de Soumy. « Je pense que c’est terrible. Et l’on m’a dit qu’ils ont fait une erreur. Mais je pense que c’est une chose horrible », a déclaré le président des Etats-Unis à des journalistes, à bord de l’avion présidentiel Air Force One. Interrogé sur cette « erreur », M. Trump a répondu : « Ils ont fait une erreur (…) vous allez devoir leur poser la question », sans préciser à qui il faisait référence.
Auparavant, son Conseil de sécurité nationale (NSC) avait estimé que le bombardement soulignait la nécessité de négocier pour mettre fin à la guerre. « L’attaque de missile à Soumy constitue un rappel clair et brutal de la raison pour laquelle les efforts du président Donald Trump visant à essayer de mettre fin à cette terrible guerre surviennent à un moment crucial », avait déclaré le porte-parole du NSC, Brian Hughes. Ni M. Trump ni le NSC n’ont incriminé la Russie pour cette frappe de missile, qui a suscité une indignation généralisée dans la communauté internationale.
Volodymyr Zelensky réagit aux déclarations de Steve Witkoff : « Pour nous, reconnaître tout territoire occupé comme russe est une ligne rouge »
Lors d’une conférence de presse avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, à Odessa, Volodymyr Zelensky a répondu aux propos de Steve Witkoff, lundi, sur Fox News, faisant des territoires occupés par la Russie un enjeu crucial pour un accord de paix.
« L’Ukraine est un Etat souverain (…). Par conséquent, encore une fois, seul le peuple ukrainien peut parler des territoires de notre Etat. Pour nous, il est hors de question de reconnaître les territoires temporairement occupés comme n’étant pas ukrainiens, mais russes. Par conséquent, encore une fois, les représentants concernés discutent de questions qui dépassent leur compétence. »
Sur Le Monde aujourd’hui
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L’armée ukrainienne affirme avoir frappé une brigade russe responsable de l’attaque de Soumy dimanche
Dans un message posté sur Telegram, l’armée ukrainienne affirme avoir mené une frappe de drones contre une base appartenant à la brigade de missiles russes qui a mené l’attaque de missiles sur Soumy, dimanche. « Une base de la 448e brigade de missiles des occupants russes a été touchée ; une détonation secondaire de munitions a été enregistrée. Les résultats de la frappe sont en cours de clarification », écrit l’armée.
Les négociations de paix ne sont pas « faciles », mais l’OTAN soutient l’Ukraine, rappelle le secrétaire général de l’Alliance à Odessa
Deux jours après l’attaque russe sur Soumy qui a fait au moins 35 morts, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a reçu à Odessa Mark Rutte, le secrétaire général de l’OTAN. « Tout le monde voit que l’Ukraine a un besoin aigu en matière de systèmes de défense antiaérienne », a déclaré M. Zelensky. Il a aussi souhaité la préparation « rapide et efficace » d’un contingent militaire occidental en Ukraine. Dans un message sur le réseau social X, M. Zelensky a déclaré qu’avec M. Rutte ils ont rendu visite à des soldats ukrainiens en convalescence.
De son côté, Mark Rutte a évoqué les pourparlers menés par Donald Trump pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine. « Ces discussions ne sont pas faciles notamment à la suite de cette horrible violence », a-t-il dit, ajoutant soutenir « tous les efforts du président [américain Donald] Trump en faveur de la paix ».
Steve Witkoff estime que sa rencontre avec Vladimir Poutine était « convaincante »
L’envoyé spécial américain Steve Witkoff a déclaré le 14 avril que ses récents entretiens avec Vladimir Poutine étaient « convaincants » et centrés sur un éventuel accord de paix reposant sur le statut de « cinq territoires ». Sur Fox News, il a déclaré : « Cet accord de paix concerne ces soi-disant cinq territoires. Mais il y a bien plus à dire. Je pense que nous sommes peut-être à la veille de quelque chose de très important pour le monde entier. »
La Crimée et les oblasts de Donetsk, Louhansk, Zaporijia et Kherson, partiellement occupés par la Russie, ont été annexés par Moscou en 2014 pour la péninsule ukrainienne et en septembre 2022 pour les quatre dernières régions.
Steve Witkoff a également évoqué l’idée de « remodeler les relations russo-américaines grâce à des opportunités commerciales ».
Cinq jeunes russes condamnés pour l’incendie d’un hélicoptère commandité par l’Ukraine
Un tribunal militaire russe a condamné à des peines allant jusqu’à dix-huit ans de prison cinq jeunes accusés de sabotage pour le compte des renseignements ukrainiens. Stanislav Khamidouline, Roman Iakovets, Nikita Boulgakov, Daniil Iamskov et Anastasia Motchalina étaient accusés d’avoir mis le feu à une installation ferroviaire et à un hélicoptère dans un aéroport de Moscou. Stanislav Khamidouline aurait été recruté par les services ukrainiens, qui auraient promis de l’argent ; il aurait à son tour trouvé ses jeunes coaccusés sur Internet, selon l’agence russe étatique RIA Novosti.
Arrêtés en avril 2024, ils ont été condamnés à des peines allant de douze ans et demi à dix-huit ans de prison pour sabotage et « acte terroriste », d’après cette source. Le renseignement militaire ukrainien (GUR) avait publié le 26 avril 2024 une vidéo présentée comme montrant l’incendie d’un hélicoptère russe dans l’aéroport moscovite d’Ostafievo. Quatre des accusés ont plaidé coupable, selon le site russe spécialisé Mediazona. Seule Anastasia Motchalina a affirmé n’avoir pas été au courant des projets de ses amis. « Ma faute est d’être jeune, stupide, naïve », a-t-elle dit lors du procès, selon ce média indépendant, demandant au tribunal de ne pas la priver de sa « vie » et de sa « jeunesse ».
Les jeunes hommes qui ont plaidé coupable ont nié toute motivation politique ou opposition à l’offensive russe en Ukraine. Stanislav Khamidouline a par exemple dit avoir voulu de l’argent « facile ». D’après l’agence RIA Novosti, les services ukrainiens avaient promis 3 millions de roubles, soit environ 32 250 euros, mais n’ont finalement versé que l’équivalent d’une centaine d’euros. Selon Mediazona, Daniil Iamskov a même demandé à être envoyé combattre en Ukraine, ce qui constitue une voie de sortie de prison pour les détenus en Russie.
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Câbles coupés en Baltique : pas de preuve d’acte délibéré du navire chinois
Aucune preuve n’a été relevée que le Yi-Peng 3, un vraquier battant pavillon chinois, ait traîné intentionnellement son ancre lorsqu’il a sectionné deux câbles sous-marins dans la mer Baltique l’an dernier, annonce l’Autorité suédoise d’enquête sur les accidents (SHK). Cette enquête technique a été conduite en parallèle de l’enquête judiciaire menée en Suède pour « sabotage », après les incidents des 17 et 18 novembre et toujours en cours. Le 17 novembre, le câble de télécommunications Arelion reliant l’île suédoise de Gotland à la Lituanie a été endommagé. Le lendemain, le câble de communication C-Lion 1 reliant la Finlande à l’Allemagne a été coupé au sud de l’île suédoise d’Öland.
Dans un rapport publié mardi, l’Autorité suédoise d’enquête sur les accidents a constaté que le Yi-Peng 3 avait coupé les deux câbles de télécommunications après avoir traîné son ancre au large de la côte sud-est de la Suède pendant un jour et demi en novembre 2024, sur 180 milles nautiques.
La SHK déclare qu’elle n’est pas en mesure de conclure définitivement que le navire l’a fait délibérément. « Il existe deux scénarios possibles pour l’incident, dont l’un est que le navire a délibérément jeté l’ancre pour endommager l’infrastructure », écrit l’autorité. « L’argument contre cette hypothèse est le risque délibéré que représente pour le navire la libération de l’ancre à grande vitesse, avec un risque élevé que le navire soit endommagé et l’équipage manipulant l’ancre soit blessé lors de la libération », ajoute-t-elle. « L’autre possibilité est que l’ancre se soit détachée parce qu’elle était mal ou pas du tout attachée », a déclaré la SHK. Toutefois, l’absence de dommages au navire et le temps que l’ancre a passé au fond de la mer « plaident dans une certaine mesure contre ce scénario », a ajouté la SHK.
La SHK souligne qu’elle n’a été autorisée à monter à bord pour examiner l’ancre du Yi-Peng 3 et interroger les membres de l’équipage que plus d’un mois après l’incident, et qu’elle n’a eu accès à aucune donnée électronique. La Finlande et l’Allemagne ont aussi ouvert des enquêtes sur ces incidents.
Le gouvernement ukrainien va limoger le gouverneur de Soumy après la double frappe meurtrière de dimanche
Le gouvernement ukrainien a approuvé mardi le limogeage de Volodymyr Artioukh, le gouverneur régional de Soumy, accusé de négligence par certains responsables après la double frappe de missiles russe qui a fait 35 morts et plus de 100 blessés dans la ville.
Mariana Bezuhla, une députée, et Artem Semenikhin, le maire de Konotop, une ville de la région, ont accusé Volodymyr Artioukh d’avoir autorisé une cérémonie de remise de décoration à des militaires de la 117e brigade à Soumy dimanche, estimant qu’elle aurait servi de prétexte à la Russie pour frapper la ville. Le gouverneur a expliqué avoir seulement été « invité à la cérémonie ».
L’armée russe a affirmé dans un communiqué lundi que ses forces avaient visé, en tirant deux missiles balistiques Iskander, « les lieux d’une réunion » militaire à Soumy. Elle a retourné les accusations vers l’Ukraine en lui reprochant d’organiser de tels événements « dans le centre d’une ville densément peuplée ». L’ambassadrice des Etats-Unis sortante en Ukraine, Bridget Brink, a déclaré que la Russie avait utilisé des munitions à sous-munitions lors de l’attaque.
Le gouvernement a annoncé mardi avoir approuvé un projet de décret présidentiel sur le limogeage du gouverneur, mais la décision formelle concernant son renvoi n’a pas encore été publiée et aucune explication officielle n’a été fournie. Un haut responsable ukrainien a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) que l’action du gouverneur était jugée insatisfaisante depuis un moment, décrivant M. Artioukh comme un « gestionnaire très médiocre » à ce poste qu’il occupait depuis deux ans. La frappe sur Soumy, l’une des plus meurtrières en trois ans d’invasion russe de l’Ukraine, est devenue « la dernière goutte tragique » qui a entraîné son limogeage, a ajouté ce responsable s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.
L’armée ukrainienne déclare avoir abattu 26 des 52 drones russes lancés contre son territoire la nuit dernière
« Dans la nuit du 15 avril (à partir de 19 h 30 le 14 avril), l’ennemi a attaqué [l’Ukraine] avec un missile balistique Iskander (…) et 52 drones », a déclaré l’armée de l’air ukrainienne sur Telegram, déclarant en avoir abattu 26 « dans l’est, le nord et le centre du pays ».
Le Kremlin déclare qu’il n’y a « pas encore d’ébauche claire d’un accord » de paix, malgré des discussions « constructives » avec les Etats-Unis
« Il n’y a pas encore d’ébauche claire d’un accord, mais il y a une volonté politique d’avancer vers un accord. Et je le répète une fois de plus, nous apprécions énormément les contacts constructifs et significatifs que nous avons eus » avec les Etats-Unis, a déclaré Dmitri Peskov, lors de son point presse quotidien mardi, rapporte Reuters, ajoutant : « Nous ne dirons pas exactement quel est le calendrier. »
L’Ukraine et plusieurs de ses alliés européens, dont la France, estiment que la Russie ne souhaite pas réellement mettre fin au conflit et l’accusent de faire traîner les négociations.
Un soldat russe condamné à quinze ans de prison pour s’être rendu à l’Ukraine
Un tribunal militaire russe a condamné mardi un soldat russe à quinze ans de prison après l’avoir reconnu coupable de désertion et de reddition volontaire à l’Ukraine. C’est la première poursuite de ce type en Russie, rapporte Reuters, qui se base sur des informations du journal Kommersant.
Selon Kommersant, un tribunal de l’île de Sakhaline, dans la région de l’Extrême-Orient, a déclaré le soldat Roman Ivanichine coupable de reddition volontaire, de tentative de reddition volontaire et de désertion. M. Ivanichine, qui aurait nié tous les chefs d’accusation, purgera sa peine dans un établissement de haute sécurité. Son procès s’est déroulé à huis clos.
Le journal a rapporté que ce mineur dans la vie civile, originaire de Sakhaline et vétéran des guerres russes en Tchétchénie, a été mobilisé en 2022, avant de combattre dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine.
Il a été capturé par des soldats ukrainiens en juin 2023 et, dans une vidéo publiée sur Internet, on le voit dénoncer la campagne militaire russe en Ukraine et appeler d’autres soldats à déserter. M. Ivanichine a été renvoyé en Russie dans le cadre d’un échange de prisonniers en janvier 2024, selon Kommersant.
J. D. Vance estime que l’Europe ne doit pas être un « vassal permanent » des Etats-Unis en matière de sécurité
L’Europe est « notre alliée », mais elle ne peut être un « vassal permanent des Etats Unis en matière de sécurité » et de commerce, a déclaré mardi le vice-président américain, dans un entretien au site d’information britannique UnHerd.
A l’exception de la France, du Royaume-Uni et de la Pologne, selon lui, « la plupart des Etats européens ne disposent pas d’une armée capable d’assurer une défense raisonnable ». Au début de mars, J. D. Vance avait choqué les Européens en affirmant que, pour l’Ukraine, conclure un accord économique avec les Etats-Unis serait « une meilleure garantie de sécurité que 20 000 soldats d’un pays quelconque qui n’a pas mené de guerre depuis trente ou quarante ans ».
Répondant aux récents commentaires de Volodymyr Zelensky selon lesquels il aurait en quelque sorte justifié l’invasion de l’Ukraine par la Russie, M. Vance a par ailleurs qualifié les propos du président ukrainien d’« un peu absurdes », déclarant qu’il a condamné l’invasion de la Russie depuis 2022, et ajoutant : « Je pense qu’il est un peu absurde que Zelensky dise au gouvernement [américain], qui maintient actuellement l’ensemble de son gouvernement et son effort de guerre, que nous sommes d’une manière ou d’une autre du côté des Russes. »
« Cela ne signifie pas que l’on soutient moralement la cause russe, ou que l’on soutient l’invasion à grande échelle, mais qu’on doit essayer de comprendre quelles sont leurs lignes rouges stratégiques, de la même manière qu’on doit essayer de comprendre ce que les Ukrainiens essaient d’obtenir dans ce conflit », se justifie le vice-président américain.
Combattants chinois capturés en Ukraine : Pékin met en garde contre toute « manipulation »
« Nous exhortons les parties concernées à avoir une vision juste de la position objective et impartiale de la Chine et à s’abstenir de toute manipulation politique et de tout battage médiatique », a déclaré mardi devant la presse Lin Jian, un porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, au sujet des deux ressortissants capturés en Ukraine après avoir combattu, selon Kiev, aux côtés de la Russie.
« Les autorités chinoises sont en train de vérifier les informations et les circonstances » autour de ces deux ressortissants, a-t-il ajouté. L’Ukraine avait annoncé la semaine dernière la capture de ces deux citoyens chinois. Pékin a démenti toute implication dans leur recrutement au sein des forces de Moscou.
Ces deux combattants sont apparus lundi au cours d’une conférence de presse à Kiev, assurant vouloir être échangés et appelant leurs concitoyens à ne pas suivre leur exemple. Vêtus de treillis et menottes aux poignets, les deux hommes ont raconté en mandarin avoir été capturés lors de combats dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, et avoir rejoint les rangs de l’armée russe après avoir répondu à des annonces en ligne.
La Russie dit avoir abattu 115 drones ukrainiens au-dessus de son territoire, dont 109 dans la région de Koursk
Le ministère de la défense russe a déclaré sur Telegram avoir abattu 115 drones ukrainiens durant la nuit passée, dont 109 au-dessus de l’oblast de Koursk, trois au-dessus de celui de Voronej, puis respectivement un au-dessus de ceux de Moscou, de Briansk et d’Orel.

L’émissaire de Donald Trump affirme que Vladimir Poutine souhaite une « paix durable » en Ukraine
Steve Witkoff a rencontré Vladimir Poutine, vendredi, à Saint-Pétersbourg, pour la troisième fois depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier. Cette rencontre de plus de quatre heures, en présence de deux proches conseillers du président russe, Iouri Ouchakov et Kirill Dmitriev, s’est avérée « convaincante », a fait savoir l’émissaire américain, selon lequel un accord de paix est « en train d’émerger ». Le représentant de Donald Trump a par ailleurs laissé entendre que des « opportunités commerciales » entre les Etats-Unis et la Russie faisaient partie des négociations et pourraient « apporter une vraie stabilité à la région ».
Les tractations diplomatiques se prolongent, sans concessions déterminantes de la Russie. L’Ukraine et certaines capitales occidentales accusent la Russie, dont l’armée est plus nombreuse et mieux équipée sur le front, de faire traîner les discussions à dessein.
Un mort dans une attaque ukrainienne « massive » sur la ville russe de Koursk, selon les autorités
« Koursk a fait l’objet d’une attaque ennemie massive cette nuit », a fait savoir, sur Telegram, le gouvernement de cette région russe, déplorant la mort « d’une femme de 85 ans ». Neuf personnes ont été blessées, selon la même source, ajoutant que des habitants de la ville étaient évacués en raison d’incendies dans plusieurs bâtiments.
Les autorités de Koursk avaient activé une alerte antiaérienne pour une attaque de missiles et de drones, et appelé les résidents à s’éloigner des fenêtres, d’après le média pro-Kremlin Izvestia.
Les forces ukrainiennes occupent, depuis une offensive surprise en août 2024, plusieurs centaines de kilomètres carrés dans cette région située à l’ouest de la Russie et frontalière de l’Ukraine. Les troupes russes tentent depuis de les déloger et ont repris ces derniers mois plus des deux tiers de ces territoires.
L’attaque sur Koursk survient après une frappe aérienne russe dévastatrice, dimanche, sur la ville ukrainienne de Soumy (au nord-est de l’Ukraine), qui a fait au moins 35 morts et suscité l’indignation de plusieurs dirigeants occidentaux ainsi que de l’ONU. Kiev a promis de riposter à cette attaque.
« L’Ukraine n’a jamais souhaité cette guerre », déclare Zelensky
Dans son allocution vidéo de soirée, lundi, Volodymyr Zelensky a tenu à rappeler son souhait de parvenir à une paix « durable ». « L’Ukraine travaille toujours de manière constructive avec ses partenaires, dans tous les formats susceptibles d’apporter la sécurité et de rétablir la paix », dit-il.
« Lorsque la guerre prendra fin, le monde le saura clairement : ce sera arrivé parce que la Russie, l’agresseur, a été contrainte à la paix. Ce même agresseur qui est arrivé sur le territoire ukrainien en 2014, il y a onze ans », déclare également M. Zelensky en référence à l’annexion de la Crimée par Moscou.
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