L’armée sud-coréenne a déclaré, samedi 9 août, avoir détecté des mouvements de troupes nord-coréennes en train de retirer des haut-parleurs de propagande utilisés pour diffuser des bruits perturbants le long de la frontière, quelques jours après que le nouveau gouvernement sud-coréen a effectué le même geste.
« Il reste à confirmer si ces dispositifs ont été retirés dans toutes les régions. L’armée continuera à surveiller les activités connexes », a ajouté l’état-major interarmées sud-coréen dans un communiqué. Les deux pays avaient déjà cessé les émissions de propagande le long de la zone démilitarisée, après l’élection du président Lee Jae-myung, qui cherche à apaiser les tensions avec Pyongyang.
Lundi, le ministère de la défense sud-coréen a déclaré que le pays avait commencé à retirer les haut-parleurs comme une mesure pratique destinée à calmer les tensions avec le Nord. Arrivé au pouvoir début juin, le président a promis de tendre la main à Pyongyang, arguant que, « quel qu’en soit le coût, la paix est préférable à la guerre ».
Représailles
Son prédécesseur Yoon Suk Yeol, qui maintenait une ligne dure vis-à-vis de Pyongyang, avait commencé à diffuser de la K-pop et des bulletins d’information en réponse à une série de ballons remplis de déchets envoyés vers le Sud par Pyongyang. En représailles, le Nord avait peu après commencé à diffuser des bruits inquiétants le long de la frontière.
En juin, Séoul avait cessé d’émettre de la propagande anti-Pyongyang. La Corée du Nord a, dès le lendemain, arrêté de diffuser les bruits qui perturbaient jour et nuit les habitants du Sud proches de la ligne de séparation.
Les deux pays sont techniquement encore en guerre, la guerre de Corée de 1950-1953 s’étant terminée par un armistice et non par un traité de paix.