La Corse-du-Sud va être placée, jeudi, en alerte sécheresse, avec des restrictions d’arrosage, de remplissage des piscines et de lavage des voitures et des bateaux, a annoncé, mercredi 16 juillet, la préfecture.
Le département était déjà en vigilance sécheresse depuis quinze jours, après « un mois de juin exceptionnel en [matière] de sécheresse et de chaleur », a précisé lors d’un point presse le directeur de cabinet du préfet, Florian Straser.
Les données de la première quinzaine de juillet ont confirmé la tendance, avec un mois de juillet « très chaud » et des températures « 3,5 degrés au-dessus des normales de saison », a-t-il signalé. M. Straser a précisé que seulement « 11 millimètres de pluie » ont été enregistrés sur le département en moyenne et, « en réalité, quasi aucune goutte sur le littoral ».
La préfecture note une « sécheresse exceptionnelle dans le sud-est de l’île », avec l’assèchement de trois cours d’eau (la Solenzara, le Baracci et l’Ortolo) et une « réserve en eau faible et qui diminue », avec notamment le barrage de Figari qui est à « 58 % de sa capacité maximale », contre « 75 % l’année dernière à la même époque ».
« La consommation en eau potable bat tous les records », a souligné le directeur de cabinet, à « + 11 % du record de 2017 et + 27 % de la moyenne des dix dernières années ».
Situation « préoccupante » en France
Il faut donc freiner les usages non prioritaires, a-t-il insisté, indiquant que « les scénarios pessimistes pourraient nous amener à ce qu’on n’ait pas une quantité d’eau suffisante fin septembre, début octobre et pourraient induire des problèmes de qualité de l’eau ».
En conséquence, un arrêté préfectoral de passage en alerte sécheresse du département de Corse-du-Sud va être pris jeudi, prévoyant une restriction de l’usage de l’eau, avec l’interdiction d’arrosage par aspersion entre 11 heures et 18 heures (agriculteurs, particuliers et collectivités), l’arrosage au goutte-à-goutte restant autorisé.
S’ajoute à cette mesure l’interdiction du remplissage et de la vidange des piscines et l’interdiction du lavage des voitures et bateaux à grandes eaux.
Après des sécheresses historiques en 2022 et 2023, la situation en France métropolitaine est « déjà préoccupante » cette année, a précisé le gouvernement début juillet.