Dans le paysage de l’enseignement supérieur, Sciences Po est atypique à plus d’un titre, relève la Cour des comptes dans un rapport sur la situation et les perspectives financières de l’établissement, publié vendredi 11 avril. « Bénéficier à la fois d’un soutien financier public important et de frais de scolarité élevés constitue une singularité forte », résument les magistrats de la rue Cambon.
Pour le bachelor, qui dure trois ans, les montants maximums de frais de scolarité annuels sont de 14 720 euros. Ils s’élèvent à 20 380 euros pour le master, d’une durée de deux ans. « Sciences Po se rapproche des tarifs pratiqués par les établissements d’enseignement supérieur privés qui ne bénéficient pas du soutien de l’Etat », observe la Cour, citant le cas de l’école de commerce HEC, avec un tarif de 53 200 euros pour trois ans de scolarité.
La Cour constate « une forte dépendance » vis-à-vis du soutien financier des pouvoirs publics et juge « prudent de continuer à [la] réduire ». La dotation globale de fonctionnement, de 69 millions d’euros en 2023, ne représente qu’un tiers des ressources de l’école, mais elle a augmenté de 4,8 millions d’euros depuis 2019. Par ailleurs, elle doit être complétée par un montant de 2,1 millions d’euros versés sur trois ans par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche dans le cadre d’un contrat d’objectifs, de moyens et de performance.
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