C’est la plus ancienne des associations d’amis de musée en France, la plus grande aussi avec pas moins de 67 342 membres. Fondée en 1897, la Société des amis du Louvre (SAL) a permis au musée d’acquérir près de 900 œuvres, dont quatre des huit joyaux de la Couronne dérobés le 19 octobre.
Mais, à la différence des autres cercles du même genre, la SAL n’engrange pas seulement les dons et legs de riches passionnés. Elle gère aussi les cartes d’abonnement destinées à trois catégories de visiteurs (adhérents, sociétaires, bienfaiteurs), ainsi que les cartes famille, donnant un accès illimité aux collections permanentes et aux expositions temporaires du Louvre.
Le dispositif, qui fait d’une association privée l’opérateur de fidélisation du public d’un grand musée national, est unique en France. Et cette singularité agace. Dans un rapport cinglant publié le 6 novembre, la Cour des comptes sommait le Louvre de mettre fin à cette bizarrerie en lui recommandant de reprendre en main la gestion de ses formules d’abonnement, « avant la fin du premier semestre 2026 ». Ce à quoi le musée répondait qu’il lui était impossible d’internaliser ce service en raison du plafond d’emplois imposé par le ministère de la culture.
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