La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé en appel vendredi 28 novembre son rejet d’une demande de libération pour raisons médicales de l’ancien président philippin, Rodrigo Duterte, accusé de crimes contre l’humanité lors de sa « guerre contre la drogue ».
« La Chambre préliminaire a estimé que la détention de M. Duterte restait nécessaire (…) et que les conditions de libération proposées n’étaient pas suffisantes pour atténuer les risques qu’elle avait identifiés en cas de libération provisoire de M. Duterte », a déclaré la juge Luz del Carmen Ibañez Carranza lors d’une audience.
Les juges de la CPI avaient déjà estimé en octobre que M. Duterte présentait un risque de fuite et pourrait être en mesure d’influencer des témoins s’il était libéré. Pour la Cour, ces raisons prenaient le dessus sur les éventuels problèmes médicaux dont souffre l’homme de 80 ans, selon la défense.
Arrestation en mars à Manille
M. Duterte a été arrêté à Manille le 11 mars, transféré aux Pays-Bas le soir même et détenu depuis lors dans le quartier pénitentiaire de la CPI à la prison de Scheveningen, à La Haye. Lors de sa première audience, suivie par liaison vidéo, il était apparu très affaibli, parlant à peine.
Les accusations portées contre M. Duterte découlent de sa campagne menée pendant des années contre les consommateurs et les trafiquants de drogue et qui, selon les organisations de défense des droits humains, a fait des milliers de morts.
Cette décision ne concerne que la question de la mise en liberté provisoire. La Cour doit encore déterminer si les problèmes de santé présumés de M. Duterte le rendent inapte à être jugé lors d’un procès. Le tribunal a par ailleurs rejeté à la fin d’octobre la contestation de sa compétence dans l’affaire Duterte.









