Ce n’est pas ce qu’on pourrait appeler un début en fanfare. Plombée par un vote tardif du budget, par l’impératif de réduire le déficit public et par le contexte international menaçant, l’économie française a progressé de 0,1 % seulement au premier trimestre, selon les premières estimations publiées, mercredi 30 avril, par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Un chiffre conforme aux attentes, et qui succède à une année 2024 à petite vitesse, puisque la croissance avait alors atteint 1,1 %.
Le 10 avril, le gouvernement a baissé sa prévision de croissance à 0,7 % (contre 0,9 % précédemment), en raison des conséquences négatives de la guerre commerciale lancée par Donald Trump. Pourra-t-il tenir cet objectif ? « Ce n’est pas irréaliste », évalue Maxime Darmet, économiste chez Allianz Trade. « Ça va être un combat ! » « Nous allons soutenir les entreprises », a déclaré le ministre de l’économie, Eric Lombard, sur Sud Radio, mercredi, peu après la publication des chiffres. En dépit de ce premier trimestre peu tonique, l’acquis de croissance atteint déjà 0,4 %, estime Marie Leclair, responsable du département des comptes nationaux à l’Insee. Selon l’institut, il faudrait que le produit intérieur brut progresse de 0,2 % sur chacun des trois prochains trimestres pour atteindre 0,7 %.
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