Chaque apparition sur scène de Volmir Cordeiro provoque un électrochoc. Le voilà, dans son solo Outrar, tel un drôle d’oiseau au plumage invraisemblablement bariolé. Orange, jaune, rouge, mauve s’entrechoquent au gré d’une superposition de pantalons, pyjamas, jupons, collants. Les maillots en tricot se crochètent la maille avec des shorts en dentelle, dans une cacophonie visuelle de motifs à fleurs, à carreaux, à pois en veux-tu en voilà.
Ce jeu de mille et une couches mirifiques signe l’univers du chorégraphe brésilien, installé en France en 2011. En tournée avec Outrar, cet « oignon vivant » pose le costume au centre de ses préoccupations. « Les vêtements sont en studio dès le premier jour de répétitions, car ils occupent une place majeure dans mon travail, contrairement à la plupart des chorégraphes, chez qui ils arrivent en dernier, revendique-t-il. Trop, selon certains, qui dévalorisent le costume, qui soi-disant empêche la danse. Pour moi, il ouvre de nouveaux récits et imaginaires, permet une autre corporéité, des mouvements insoupçonnés. »
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