Lundi 29 septembre était le jour du triomphe financier de Jared Kushner. A 44 ans, le gendre de Donald Trump, époux de sa fille aînée Ivanka, faisait la une de la presse économique mondiale après avoir bouclé le rachat pour 55 milliards de dollars (46,9 milliards d’euros) du géant américain des jeux vidéo Electronic Arts, par son entreprise Affinity Partners, l’investisseur américain Silver Lake et, surtout, le fonds souverain saoudien Public Investment Fund (PIF). « L’art du deal de Jared Kushner », s’extasiait le Financial Times tandis que The Wall Street Journal titrait, à raison, « Jared Kushner a été décisif » pour réaliser le plus grand rachat privé de l’histoire et ouvrir la voie à un investissement saoudien majeur aux Etats-Unis.
Ce lundi était aussi le jour du retour politique de celui qui fut conseiller pour le Moyen-Orient de Donald Trump pendant son premier mandat (2017-2021) et négocia les accords dits d’Abraham (signés en septembre 2020), qui conduisirent à la normalisation des relations diplomatiques entre Israël et les Emirats arabes unis, le Bahreïn, puis le Maroc et le Soudan. M. Kushner était présent, lundi, lors de la conférence de presse à la Maison Blanche où M. Trump a annoncé son plan pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza aux côtés de Benyamin Nétanyahou. La veille, il avait rencontré, dans son hôtel de New York, le premier ministre israélien en compagnie du conseiller officiel du président américain, Steve Witkoff, pour discuter du plan. Une semaine plus tard, c’est encore lui qui est dépêché en Egypte, en compagnie de M. Witkoff, pour finaliser la négociation sur les conditions de libération des otages, enlevés lors de l’attaque du 7-Octobre et encore détenus par le Hamas dans l’enclave palestinienne.
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