François Bayrou a délivré une « alerte » aux Français sur l’état des finances publiques ce mardi 15 avril.
Le Premier ministre souhaite réduire drastiquement les dépenses de l’État sans augmenter les impôts.
Dans ce contexte budgétaire tendu, zoom sur les principales recettes fiscales du pays.
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Dérapage du déficit public : un effort de 40 milliards d’euros attendu en 2026
Trop de dépenses, un taux d’emploi et une production insuffisants. Le Premier ministre François Bayrou a dressé un sombre tableau des finances publiques ce mardi, lors d’une conférence, une manière de préparer les Français à des mesures drastiques. L’objectif : trouver 40 milliards d’économie en 2025 et revenir à 3% de déficit d’ici à 2029.
Pour autant, pas question pour le chef du gouvernement d’augmenter les impôts : l’objectif est avant tout de réduire fortement les dépenses publiques.
Dans ce contexte budgétaire extrêmement tendu, TF1info a souhaité se pencher sur les principales recettes fiscales de l’État, sur la base des recettes de l’année 2024.
Premier pourvoyeur : la TVA
Parmi les recettes fiscales, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est la plus significative. Elle représente environ 184,3 milliards d’euros, soit 37,8 % des recettes fiscales. La TVA est un impôt indirect, ce qui signifie qu’elle n’est pas directement versée par le contribuable, mais par les consommateurs lors de l’achat de biens et de services. Par exemple, lorsque vous payez un café, une partie de ce montant est reversée à l’État sous forme de TVA. Le taux normal de la TVA en France est de 20 %, avec des taux réduits pour certains produits essentiels, comme les produits alimentaires, ce qui permet de soutenir les ménages à faibles revenus.
L’impôt sur le revenu
L’impôt sur le revenu, estimé à 117,1 milliards d’euros (24,3 % des recettes fiscales), arrive en seconde position. Prélevé sur les salaires, les revenus d’investissement et les loyers, cet impôt est progressif : plus on gagne, plus le pourcentage d’impôt est élevé. Depuis 2019, l’impôt sur le revenu est prélevé directement sur les salaires, afin de faciliter le recouvrement pour l’État et pour alléger la charge administrative des contribuables.
Impôt sur les sociétés
Les entreprises, qu’elles soient françaises ou étrangères, doivent également payer des impôts sur leurs bénéfices. L’impôt sur les sociétés (IS) représente environ 91,3 milliards d’euros, soit 18% des recettes fiscales de l’État. Pour rappel, le taux d’imposition est de 15% pour la part des bénéfices inférieurs à 42.500 euros, et de 25% au-delà.
Il existe d’autres impôts directs et taxes en France qui, bien qu’ils soient moins connus, jouent un rôle essentiel dans le financement des services publics et la solidarité fiscale. La taxe sur les salaires est due par certaines entreprises sur les rémunérations versées, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Les droits d’enregistrement, quant à eux, sont des frais payés lors de transactions immobilières, qui représentent un pourcentage du prix d’achat. L’Impôt sur la fortune immobilière (IFI) cible les patrimoines immobiliers (2,3 milliards de recettes en 2023). Enfin, la Contribution économique territoriale (CET) regroupe deux taxes qui soutiennent le financement des collectivités locales et le développement économique.
En France, les recettes fiscales s’élèvent à environ 484,7 milliards d’euros en 2024, selon les données de l’Insee (nouvelle fenêtre). Le gouvernement actuel a d’ores et déjà écarté l’hypothèse d’une nouvelle augmentation d’impôts pour répondre à la situation budgétaires.
Faute de recettes supplémentaires, et François Bayrou ayant également écarté l’idée d’emprunter davantage, le seul levier actuel pour l’exécutif est la réduction des dépenses.