Le 15 juin 2023, le Sénat votait unanimement une proposition de loi modifiant le code de santé publique pour la mise en place d’un registre national des cancers de l’adulte. Avec 157 000 décès annuels, le cancer est la première cause de mortalité prématurée en France. D’après l’Institut national du cancer, l’incidence des cancers en France a doublé entre 1990 et 2023. L’Organisation mondiale de la santé annonce, en outre, que cette progression exponentielle devrait se poursuivre avec un bond de 77 % de nouveaux cas d’ici à 2050. Environ la moitié de l’augmentation du nombre de patients n’est pas due à des éléments démographiques (population plus nombreuse et plus âgée), mais en partie à la hausse de certains facteurs de risque.
Face à cette inquiétante recrudescence, associations de patients et médecins s’interrogent. Dans l’état actuel des connaissances, 38,6 % des cancers sont imputables au tabac, à l’alcool, à l’alimentation déséquilibrée et à l’obésité. Cependant, le changement de nos comportements et le dépistage ne suffisent pas à stopper la progression observée. En outre, si les progrès dans le domaine du curatif sont également spectaculaires, l’épreuve du cancer reste lourde et invalidante, tandis que la mortalité s’avère toujours très élevée.
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