- De Strasbourg à Versailles, une centaine d’actions pour protester contre l’accord du Mercosur se sont déroulées ce vendredi matin.
- Utilisation de pesticides, conditions d’élevage moins strictes… les produits importés sont moins chers que ceux des Français.
- Plusieurs agriculteurs mobilisés ont confié leur colère aux équipes du JT de TF1.
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Le 13H
Dès 4h ce vendredi matin, 150 agriculteurs étaient mobilisés à Strasbourg pour inspecter chaque camion à l’entrée d’un marché de gros. « La pomme de terre, on espère qu’elle est française.
On a assez de pommes de terre en France
, d’ailleurs on en a même de trop. Et aujourd’hui, ces pommes de terre, ça vient des Pays-Bas »
, regrette l’un d’eux, consterné, en lisant l’étiquette.
Avec une affiche « Stop à l’importation déloyale », il dénonce la concurrence de l’étranger, où moins de normes et de contraintes pèsent sur les producteurs. Il s’agit de l’utilisation de pesticides chez nos voisins européens ou des conditions d’élevage moins strictes en Ukraine ou en Amérique latine. Ces produits importés sont donc moins chers que nos produits français.
« Il y a déjà un problème au sein de l’Europe où la France veut toujours laver plus blanc que blanc et ça, aujourd’hui, on ne peut plus l’accepter. Il y a une norme européenne, on applique la norme européenne chez tout le monde »
, réclame Franck Moser, secrétaire général FDSEA.
l faut qu’on ait du revenu en face. Moi, comment je fais pour avoir une vie de famille équilibrée ?
l faut qu’on ait du revenu en face. Moi, comment je fais pour avoir une vie de famille équilibrée ?
Un céréalier qui manifeste ce vendredi 26 septembre 2025
D’une mobilisation à Toulouse, aux actions coups de poing dans un supermarché de l’Aisne, les agriculteurs se sont fait entendre jusqu’au château de Versailles toute la matinée. Tout un symbole devant touristes et passants compréhensifs. « On achète dans les magasins, on ne fait pas forcément attention à d’où viennent nos produits. On est loin de la réalité de la terre, malheureusement. Et donc ça nous fait un petit pic de rappel, c’est bien »
, apprécie une passante à vélo.
Un énième rappel. Après une vague de mobilisation ces dernières années, et toujours le même sentiment pour ce céréalier rencontré par les équipes du JT : « Il faut qu’on ait du revenu en face. Moi, comment je fais pour avoir une vie de famille équilibrée ? Comment je fais pour avoir aussi un peu des loisirs ? Comment on fait pour avoir un peu plus que demain ? Parce qu’avec le contexte politique, on a du mal à se projeter »
. Selon les syndicats, 3.000 agriculteurs sont mobilisés.