On a rencontré Nadine Gandy à Venise (Italie), où elle réside souvent, à l’occasion de la Biennale d’architecture : elle venait soutenir les exposants du pavillon français, Jakob & MacFarlane, qu’elle a exposés jadis. Cela aurait pu être aussi à Barneville-Carteret (Manche), où elle possède un terrain au bord de la mer, qui accueille depuis le mois de juillet un bâtiment ouvert au public, qu’elle nomme un « double belvédère », construit à base de palettes et conçu à sa demande par la designer Matali Crasset, elle aussi une vieille complice : elle l’a exposée à Prague (République tchèque) en 2002 et multiplié les projets avec elle. Et encore à Bratislava, en Slovaquie, où elle a ouvert une galerie en 2005, après Prague, où elle s’était installée en 1992 pour y montrer, pour la première fois dans un pays longtemps fermé par le rideau de fer, Araki, Buren, Nan Goldin, Douglas Gordon, Lawrence Weiner…
Pourquoi Bratislava ? « C’est au centre de mon monde, dit-elle. C’est au milieu de l’Europe. L’Autriche est à 3 kilomètres, la Hongrie à 10, la République tchèque à 30. » Venise est plus éloignée (800 kilomètres), mais, comme pour tous ses déplacements, celle qui avoue être claustrophobe s’y rend en voiture. Si, quand on évoque le marché de l’art, on pense souvent à la jet-set, dans son cas, on a plutôt affaire à une exploratrice qui veut pouvoir faire étape au gré de ses envies.
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