À partir de ce samedi, il est interdit aux voyageurs de faire entrer en Grande-Bretagne de la viande et des produits laitiers en provenance de l’Union européenne.
L’objectif ? Protéger les exploitations agricoles britanniques après la détection de cas de fièvre aphteuse au sein de l’UE.
Charcuterie, fromage… Certains Britanniques ayant voyagé au sein de l’UE espéraient peut-être les déguster une fois rentrés chez eux. Mais le gouvernement britannique a annoncé interdire, à partir de samedi 12 avril, les importations pour consommation personnelle en Grande-Bretagne de viande de bovins, de moutons, de chèvres et de porcs, ainsi que de produits laitiers, en provenance de l’Union européenne. « Le gouvernement a pris des mesures pour prévenir la propagation de la fièvre aphteuse suite à l’augmentation du nombre de cas en Europe », a-t-il indiqué dans un communiqué.
« Cela comprend l’importation de produits tels que des sandwichs, du fromage, de la charcuterie, de la viande crue ou du lait au Royaume-Uni, qu’ils soient emballés ou conditionnés », précise le gouvernement.
Si elle ne se transmet pas à l’homme, la fièvre aphteuse est une maladie animale virale pouvant avoir des répercussions socio-économiques considérables, notamment dans le secteur agricole, souligne sur son site l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Le gouvernement avait déjà interdit ces produits en provenance d’Allemagne, de Hongrie, de Slovaquie et d’Autriche plus tôt dans l’année.
« La fièvre aphteuse peut entraîner des pertes économiques importantes en raison des baisses de production des animaux touchés, ainsi que de la perte d’accès aux marchés étrangers », peut-on lire dans le communiqué. « Ce gouvernement fera tout ce qu’il faut pour protéger les agriculteurs britanniques de la fièvre aphteuse », a commenté le ministre de l’Agriculture britannique, Daniel Zeichner.
Épidémie de fièvre aphteuse en 2001
En 2001, jusqu’à 10 millions d’animaux avaient été abattus au Royaume-Uni pendant une épidémie de fièvre aphteuse qui avait coûté à l’économie britannique environ 8 milliards de livres, soit 9,5 milliards d’euros. Pour l’heure, aucun cas n’a été enregistré en Grande-Bretagne, assure le gouvernement, qui appelle toutefois les éleveurs « à faire preuve de la plus grande vigilance face aux signes de maladie ».