« Il n’y a pas de famine à Gaza », affirme l’armée israélienne
L’armée israélienne récuse formellement les conclusions des experts du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), un consortium d’organisations non gouvernementales et d’organisations internationales sous le couvert des Nations unies (ONU), qui ont alerté sur une situation de famine pour 500 000 des 2,1 millions d’habitants de la bande de Gaza.
« Il n’y a pas de famine à Gaza », a déclaré mercredi 3 septembre à Tel-Aviv un officier supérieur du coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (Cogat), que l’armée a demandé à présenter comme une « source officielle ».
Cette source a contesté la fiabilité des sources et des méthodes utilisées par l’IPC. Aucune donnée précise n’est néanmoins fournie par le Cogat sur la malnutrition à Gaza, documentée par des ONG et des organisations internationales présentes sur place. L’armée interdit par ailleurs aux journalistes de se rendre dans l’enclave depuis le début de la riposte à l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023.
Depuis le début d’août, Israël insiste sur l’augmentation du nombre de camions autorisés à entrer dans la bande de Gaza et reporte sur les Nations unies et les ONG les difficultés de distribution. Entre mars et mai, un blocus total de l’enclave par l’armée a empêché toute livraison.
Depuis la fin de mai, la Gaza humanitarian Foundation (GHF) avait repris une partie des livraisons dans des conditions particulièrement chaotiques – plus de 2 000 personnes ont été tuées en allant chercher de l’aide, la plupart, selon l’ONU, en raison de tirs israéliens, ce que conteste l’armée.
Deux nouveaux centres de distribution devraient s’ajouter aux trois existants, selon le Cogat, qui affirme aussi préparer l’ouverture d’une « aire humanitaire » dans le sud de l’enclave, sans précision à ce stade.